Garde alternée
Ces dernières années, les comédies françaises se sont données le mot pour banaliser, normaliser l’adultère. On en rit, on le montre comme courant et pas très grave, pourquoi pas, même si...
le 31 déc. 2017
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On sort partagés de Garde alternée, tiraillés entre la prestation de comédiens qui s’en donnent à cœur joie et la faiblesse intrinsèque d’un scénario qui tire en longueur et s’étire jusqu’à l’épuisement. Le film ose beaucoup et joue la carte de la provocation thématique – mariage et adultère ne font pas si mauvais ménage – et visuelle – nudité tu inondes le cadre, sans complexe –, apportant ainsi un vent de fraîcheur au cinéma comique français. La surprise est partout, le conventionnel aux abonnés absents. Il n’empêche que l’enchaînement des situations cocasses devient vite répétitif et développe une morale au goût douteux ; les personnages s’avèrent attachants mais manquent de profondeur relationnelle. La mise en scène ne brille pas par son originalité et fait perdre l’impact comique que certaines scènes auraient pu et dû avoir. Pourtant le métrage fonctionne grâce à son rythme infernal et à sa relecture audacieuse d’un Don Juan renversé, pris à son propre piège. Un vaudeville atypique à l’humour graveleux mais somme toute efficace et divertissant.
Créée
le 8 janv. 2019
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