L'ancien humoriste de l'émission télévisée "36 chandelles" ne les aimait pas les gabelous !
Il n'y a pas pires contrebandiers que les douaniers veut aussi la rumeur publique...
Et pourtant, la douane, on en parle peu, même question statut et avantages ! Ils ont même plus de pouvoirs que les policiers !
Le thème retenu pour ce film par Julien Leclercq était donc plutôt prometteur ! On parle facilement des flics qui ont leurs indics et finissent par devenir ripoux. Moins souvent des douaniers qui ne voient plus la frontière (un comble !) entre les indics des narcotrafiquants et les trafiquants eux-même. Allons-donc : rien à déclarer ?.
Bref, ce thème aurait pu être intéressant mais il est mal ficelé : la filmographie du réalisateur est d'ailleurs loin d'être impressionnante... Que de plans inutiles ! Et puis quelle drôle d'idée d'aller chercher Lellouche pour jouer le rôle principal ! L'acteur n'a pas le physique de l'emploi et ne m'a pas convaincu une seule seconde ! De plus, il garde jalousement ses dialogues pour lui : il bougonne et il faudrait souvent des sous-titres pour comprendre ce qu'il susurre. Et la mauvaise bande-son n'arrange pas les choses, même avec une sono additive aux haut-parleurs poussifs de vos télés ! Ajoutons une fin bâclée qui aurait bien plus mérité de temps que pas mal de plans inutiles !
En résumé, si, Lellouche plombe le film en jouant faux, on aime le dynamisme de cette histoire et on ne s'ennuie pas, même s'il faut s'accrocher aux accoudoirs pour comprendre parfois le déroulement des choses...
Ce qui explique la désaffection du public : 271 000 spectateurs en salles !
Ce Gibraltar-là aura été du genre Waterloo !
la trois (RTBF) le 27.06.2018