Gods of Egypt par CVOR

Avis partager, c’est exactement la sensation que le dernier film d’Alex Proyas ("The Crow", "I, Robot") m’a procurée.
C’est donc un véritable questionnement qui revient dans ma tête, ai-je aimé ? Ai-je détesté ?
C’est très embêté que je vais m’efforcer de faire une critique courte, sans spoils en attendant un second visionnage lors de sa sortie vidéo, qui je l’espère devrait m’aider à avoir un jugement plus tranchant qu’à ce jour.

Certaines choses m’ont satisfaite, d’autres beaucoup moins, l’épopée des mythes qui nous est contée à travers cette œuvre, parait plutôt généreuse, le spectacle est garanti certes, mais l’esthétisme abusif du numérique qui séduira certains, porte (pour moi) atteinte au genre. Où sont passés les péplums généreux, ambitieux mais surtout capables de nous procurer une sensation de réalisme et d’authenticité comme les studios hollywoodiens ou italiens savaient-nous les proposer il y a quelques décennies ?

Pour ma part, l’avancée technologique des effets spéciaux devrait être un atout, cependant, il faut que les producteurs connaissent les limites à ne pas franchir, cette avancée doit être maîtrisée afin de proposer des œuvres qui marqueront longtemps le cinéma, comme les studios arrivaient à le faire il y a plus de cinquante ans. Malheureusement avec ce « Gods of Egypt » ce n’est pas le cas.

Nous assistons à une aventure épique et légendaire certes, mais de quelle manière ? Je vais être honnête, ce premier visionnage me fait placer ce film entre « Le choc des Titans » et « Les chevaliers du Zodiaque », entre modernité et exploitation des mythes, à travers une horde d’effets spéciaux qui devraient mal vieillir dans le temps et ne procurent aucune sensation de réalisme. Oui, c’est beau ! (et encore, si on aime) Mais pour combien de temps ?

Pour conclure, je vais simplement définir le film d’œuvre clinquante visuellement parlant et dont le casting de prestige ne relève que trop difficilement cette faille, malgré un scénario divertissant, drôle et fantastique qui propose un spectacle mythologique plutôt kitch et c’est bien dommage. :(