Halloween 5 réitère hélas les mêmes défauts que le quatrième opus et l'agrémente d'un ridicule poussif dont on se serait bien passer. Suite directe comprenant les mêmes acteurs et le même suivi scénaristique, cette cinquième mouture va malheureusement au-delà de la déception... La fin du précédent volet laissait plus la place à une fin nihiliste qu'à une porte ouverte et si une suite était envisagée, elle n'aurait pas laissé Michael Myers revenir et aurait au contraire mis en avant la nouvelle folie meurtrière de la jeune Jamie, la nièce du serial killer masqué.
Malheureusement, la production n'a que faire d'une gamine psychopathe et, à travers une pirouette scénaristique vulgaire dévoilée en début de métrage, fait de ce cinquième film un énième slasher on ne peut plus conventionnel... Outre le fait que le film traine en longueur, il perd surtout toute once de crédibilité et se perd dans une double histoire/fonctionnalité des plus navrantes : d'un côté nous avons la suite des mésaventures de la nièce de Myers et de l'autre le slasher de base qu'attendent les djeun'z en manque d'hémoglobine...
Aussi, le métrage peine à convaincre et ennuie, la faute à une réalisation mollassonne et à une interprétation hasardeuse : Donald Pleasance surjoue et devient plus un cinglé qu'un véritable docteur calculateur, l'acteur étant fatigué de rempiler à chaque épisode. La jeune Danielle Harris n'a hélas pas beaucoup changé, ne faisant ici que pleurer pendant tout le film, exaspérante et énervante ; son interminable jeu de cache-cache avec Myers lasse plus qu'il n'effraie. Au final entre meurtres insipides, histoire peu inventive, interprétation ridicule et ambiance quasi-cartoonesque, Halloween 5 devient facilement le plus mauvais épisode de la saga.