Une heure de pas grand chose
Qu'est ce que ce film fut laborieux. Non, je ne parle pas de sa conception, mais de son visionnage.
Quelques idées, ça ne fait pas un film, loin de là. D'ailleurs, les idées de Benzaie ne sont pas toutes à jeter, non. Mais l'ensemble est terriblement vide. Au delà de quelques scènes qui décrochent péniblement un sourire, on a affaire à de nombreux passages d'un inintérêt incroyable.
Ne vous attendez pas à une révolution scénaristique : tout est cousu de fil blanc depuis le début, aucune surprise n'est à prévoir. Tant mieux pour les cardiaques. Même le mini-twist final est mal fichu.
Question réalisation, je vais être, cru et franc : c'est filmé avec la bite. Alors non, ce n'est pas non plus un film de vacances, bien sûr. Mais la grande partie des plans sont d'une banalité effrayante.
Finalement, cela met peut-être en exergue le défaut principal du film : il n'est pas particulièrement intéressant ou surprenant. La vague de créateurs issue de Youtube s'est imposée face à la télévision en proposant des formats originaux, avec des tons qui changent des standards du petit écran.
Et là, qu'avons nous? Une histoire lambda, pas très bien écrite, pas très bien réalisée. Si on lui rajoutait 30 minutes et Clovis Cornillac, cela pourrait presque être une comédie française banale comme il en sort (hélas) tant pas an au cinéma.
Car au final, cela ressemble juste à un film écrit par un Jean-Marie Bigard qui joue aux jeux vidéos.