Comme le laissait entendre la fin du premier film, alors devenu un joint film culte, revoici nos deux fumeurs de marijuana en route pour Amsterdam afin de profiter de vacances bien méritées : Harold va retrouver sa récente nouvelle copine et Kumar va profiter quant à lui des bienfaits de cette ville européenne où la drogue douce est légale. Mais à peine ont-ils embarqué dans l'avion qu'ils sont pris pour des terroristes suite à une quiproquo et les voilà envoyés à la prison de Guantanamo Bay, célèbre pour demeurer l'une des plus intraitables des États-Unis.


Après le road-movie délirant sur les routes du New Jersey, nos deux héros vont cette fois-ci carrément traverser l'Amérique toute entière pour échapper à une horde de flics pas très subtils mené par un chef aussi patriotique que paranoïaque. Cette course-poursuite échevelée va les emmener de la prison de Guantanamo et ses matons vicieux au Texas où vit W. Bush himself, n'oubliant pas de passer par l'Alabama et ses rednecks consanguins où ils vont retrouver leur vieux pote Neil Patrick Harris, toujours aussi défoncé et avide d'organe féminin.


Toujours aussi délirante, irrévérencieuse et vulgaire, cette séquelle va encore plus loin que son prédécesseur, mettant un point d'honneur à se moquer de tout et plus particulièrement du traumatisme post-11 septembre pour les Américains, que ce soit les citoyens lambdas ou les membres du FBI obsédés par une justice incompétente, aveuglée par les apriori et la paranoïa. Incarné par le déjanté Rob Corddry, ce thème est hélas un peu trop poussif pour être réellement drôle, au même titre que certains situations un poil trop exagérées comme la présence de George W. Bush ou encore l'expédition de nos gaillards en prison sans réelle preuve.


Plus lourdingue, plus abusée mais aussi plus impressionnante que le premier film, Harold & Kumar s'évadent de Guantanamo n'a pas le charme de son prédécesseur mais reste toutefois un très bon teen-movie burlesque et sans logique regorgeant de nouveaux passages immédiatement cultes comme l'apparition de ce cher Neil Patrick Harris déchiré aux champignons hallucinogènes ou encore l'arrivée des héros chez un couple de chasseurs sudistes à la pointe de la technologie cachant toutefois leur fils difforme dans leur cave. Bref, à voir uniquement pour les fans du genre, les autres n'y trouveront aucun intérêt.

Créée

le 16 avr. 2019

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