1. Les nazis, voyant qu’ils vont perdre la guerre, font appel à leur dernier recours : l’opération Ragnarok, qui consiste à libérer sept démons sur Terre. Une intervention américaine fait échouer l’opération, mais un petit démon rouge a traversé le portail maléfique. Devenu adulte et sous le pseudonyme de Hellboy, ce dernier (Ron Perlman) a décidé de se mettre au service du gouvernement américain, et accomplit en solitaire les missions les plus risquées. Mais l’apparition d’un nouveau démon, le cerbère Sammaël, fait ressurgir son passé…


Je n’ai jamais trop compris ce qui se passait dans la tête des Américains, et comment on en était venu à voir fleurir un peu partout dans les comics des histoires aussi rocambolesques que celle-ci. Le fait est qu’avec cette adaptation des célèbres comics de Mike Mignolia, Guillermo del Toro parvient à donner une étonnante crédibilité à une histoire avec les ingrédients de laquelle on aurait pu faire le pire nanar qui soit.
Seulement, le talent visuel de del Toro se déploie ici dans un univers cohérent, fourmillant de détails, où le kitsch est si assumé et si bien mis en scène qu’il en devient un véritable outil cinématographique. Ainsi, le réalisateur s’en donne à cœur joie pour multiplier les scènes d’action dynamiques où il est impossible de trouver l’ennui. En outre, del Toro n’en oublie pas d’étoffer ses personnages, leur permettant quelques développements intéressants, aidés par l’excellente prestation de Ron Perlman, qui parvient à passer outre sa couche de maquillage pour diffuser de nombreux sentiments.
Dommage, dès lors, que le film se fasse rattraper par la plupart des défauts inhérents au genre super-héroïque, à savoir un scénario convenu et une pénible surenchère dans un final un peu trop grandiloquent pour être honnête. D’autant que le kitsch que le réalisateur se plaît à instaurer et qui séduit dans un premier temps ne s’avère malheureusement pas dénué d’un certain (pour ne pas dire "franc") mauvais goût dont on se serait bien passé.
Reste que c’est bien par son esthétique kitsch et baroque qu’Hellboy se démarque profondément de tous les blockbusters du genre, et tourne tant bien que mal (et plutôt bien que mal, il faut l'avouer), assurant ainsi un divertissement de tous les instants. Ce serait bête de cracher dessus.

Tonto
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Tournage bien ordonné commence par le début..., Les meilleurs films de Guillermo del Toro et Les meilleurs films de 2004

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le 19 févr. 2018

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