"Oscar du meilleur scénario", ça attire l'attention, surtout quand on voit qu'il s'agit d'un film de romance mélangé à de la science-fiction. Intrigué, par une moustache si bien peigné, par ce mélange de genre dangereux, ces avis positifs annonçant un chef d'oeuvre dans le genre de la romance. Loin des clichés que l'on peut rencontrer, il reste les étapes impossibles à éviter, comme une baston dans un film d'action. Ces passages impossibles à éviter, que l'on retrouve dans chaque film du même genre.

Petit résumé de l'histoire, Theodore Twombly vit très mal sa séparation, depuis il souffre, vit avec la douleur, mais ne sait pas comment s'en remettre. C'est alors qu'apparaissent les O.S. . Une sorte d'intelligence artificielle avec une conscience et le désir d'évoluer. Theodore achète le programme vivant et se surprend à l'aimer.

Les points forts du scénario nous font comprendre la raison de la victoire de cet Oscar, déjà, les problèmes entre le programme "Samantha" et Theodore, comme une distance infinie qui les séparent, des tentatives de la supprimer par l'application d'idées aussi glauques et délirantes poussées par l'amour de Theodore et de Samantha. Le problème du sex, l'envie d'arriver, de se modéliser dans le monde réel. Sélectionner son apparence, ressentir son propre poids.

Les réactions des personnages secondaires face à la situation de Théodore, l'influence des sentiments sur le milieu professionnel, modifiant façon de penser et manière d'écrire. ET POUR UNE FOIS ! Ce qui fait la force de ce film, ce que j'ai adoré, c'est le fait que Theodore aime Samantha, ce n'est pas ce qui étonne, ni le fait qu'il s'agisse d'un programme, mais le simple fait qu'il puisse s'agir d'une personne réelle, l'idée s'implante dans notre pensée au point de se demander s'il s'agit d'un simple programme ou si derrière il se cache une femme. Et si c'est le cas, elle ne se montre pas, mais on l'aime, comme dit dans le film "Je l'aime pour sa façon de penser" et Samantha dit que c'est faux, car l'homme qui dit ça aime un être physique, et CE physique l'a poussé à l'aimer. Il est certain que quelque chose d'autre a entraîné cette poussée, mais sans le physique, il aurait très bien pu ne pas la rencontrer. Alors que Theodore aime Samantha et ce sans le besoin d'un support physique. Et c'est ça qui est surprenant que quelque chose d'aussi pure puisse venir d'un programme dont l'on doute pour le bien de l'Homme.
Le scénariste joue avec nos sentiments, tantôt l'on aime Samantha pour ses vannes, tantôt on la déteste pour des raisons dont je ne parlerai pas pour le bien du film, à noter que l'on se retrouve ou bien du côté de Theodore ou bien du côté de Samantha lorsqu'ils se disputent.

Un autre atout majeur du film ce sont, encore une fois, les idées émises, mais pas vraiment développées, on peut croire que c'est un défaut du film, que c'est accidentel, moi, je trouve que ça enrichit le film. Un chemin d'idées sur le pourquoi de l'apparition de sentiments , alors l'on comprend la quête de Theodore, chercher ce qui fait que l'on aime. Je dois avouer que je n'ai pas trouvé la réponse dans le film, et que la fin, même si elle est bouleversante, et trop rapide, on reste avec certaines questions dont on cherche les réponses, et encore une fois, on peut voir ça comme un point fort du film, mais ce n'est pas mon cas pour ce film. J'aurais aimé avoir des réponses par rapport à Samantha, et sur la "vérité" de ses paroles, et ça c'est un point fort, on tombe amoureux de Samantha avec Theodore. On doute d'elle, on cherche à comprendre son mal être, à l'apaiser, on se confie à elle, on la suit dans ses idées les plus folles, on la respecte alors qu'elle cherche le contraire (vous verrez dans le film).

Bref, un méga coup de coeur de l'année, et même dans la catégorie des films romantiques, il manque simplement à ce film des plans magnifiques. Ce genre de plan qui restent en tête longtemps, que l'on revoit encore des semaines après, mais les idées et l'histoire de Theodore et Samantha restera toujours dans ma tête.
Watchful
10

Créée

le 15 mars 2014

Modifiée

le 15 mars 2014

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