C'était avec un grand enthousiasme que je me suis dirigé vers la salle de cinéma pour voir ce film à l'oscar du meilleur scénario et à la note de 8,2 sur ce sens critique.
Et autant dire que les 20 premières minutes de bobines annonçait un grand moment de cinéma, mais malheureusement pas mal de désagréments sont venus gâcher la fête.
Je vais commencer tout de suite par relevés quelques points positifs du films qui ont pu être décelés par la quasi totalité des spectateurs l'ayant vus. En premier lieu la réalisation m'a paru quasi parfaite, plans léchés, millimétrés, colorés. Des paysages fabuleux et des décors représentant un futur proche parfaitement réussi. Autant dire que vous allez en prendre pleins les mirettes. Donc du coté technique et graphique, je n'ai rien à lui reprocher.
En second lieu, le jeux des acteurs et essentiellement celui de Joaquin Phoenix sont impressionnants. Son jeux tout en finesse et en nuance aurait pour moi mérité l'oscar du meilleur acteur à la place de Matthew McConaughey.
Voilà en gros ce qui explique ma note de 5, car j'ai réellement hésité à lui mettre quatre. Mais étant donné que j'ai quand même passé un bon petit moment, il ne méritait pas en dessous de la moyenne.
Passons maintenant aux choses fâcheuses, oscar du meilleur scénario? je me marre! l’idée de base me paraissait excellente mais je pense qu'elle ne méritait pas un film de 2H00, ce qui est extrêmement long, le réalisateur tourne très vite en rond avec son sujet et nous, à nous ennuyer.
Pour le résumer, il s'agit de Théodore, trentenaire un peu déprimé suite à une séparation douloureuse avec son ex-femme. Il vit dorénavant seul, alternant entre jeux-vidéos et son travail qui consiste à écrire des lettres personnelles pour autrui. Un jour, il prend connaissance qu'un nouveau système d’exploitation intelligent est mit sur le marché. Il décide de s'en procurer un, son nouvel OS se nomme Samantha (voix sensuelle de Scarlett Johansson) et à longueur de discussion, une relation particulière va s'établir entre eux.
Original vous me dites, je vous dit prévisible et même plutôt convenu car leur relation va vite prendre le schéma classique d'un film romantique. Les vingt premières minutes qui nous font découvrir cet univers nouveau et rempli de technologies innovantes sont effectivement passionnantes. Le charme opère, ainsi que la surprise mais cela ne dure pas.
Spike Jonze n'a pas réussit à me passionner avec cette romance entre un homme solitaire et son ordi car tout parait factice, simulé. Les sentiments développés par la machine sont calculés et non réels. Et à partir du moment où l'on comprend ce fait, on sent le film s'embourbé et l'on sait direct où il veut nous emmener.
Les émotions sont humaines, c'est l'une des seules choses qu'une machine ne peut pas réellement ressentir, elle peut seulement les imiter.
Au fur et mesure que le film avance, l'on voit Théodore s'accrocher à cette voix, car c'est tout ce qu'il a! Il veut cette relation car il en a besoin, il se persuade qu'elle est réelle. Mais lorsqu'il se sent heureux de vivre car il se sent amoureux de cette machine, il s'écarte et se reclus un petit peu plus à chaque fois de l'humanité. Et lorsqu'il se pose des questions sur le fait que ce n'est qu'une machine, que l'on ne peut pas tomber amoureux d'une base de données, de lignes de codes, il est dans le vrai mais redevient malheureux. Il navigue lentement et douloureusement entre ses deux émotions et sa traversée aurait mieux fait de durer moins d'une heure trente. Car suivre une personne aussi naïve tout au long d'un film à du mal à le rendre attachant, au pire on peut éprouver de la pitié pour lui mais comment peut on faire un héros avec ça?
La morale du film est un petit peu décevante à mon goût. Pour vous la résumer, c'est n'ayez pas peur de vos sentiments et affronter le monde car le bonheur se trouve dans les relations inter-humaines ou un truc dans le genre. Peut être que c'est bien plus complexe que ça mais moi c'est ce que j'ai ressentit à la fin du film.
A mon humble avis c'est un peu beaucoup, 2H00 de film pour en arriver à cette conclusion évidente à mes yeux.