Eternal Sunshine of Spotless Mind

Le synopsis du film est simple.
Dans un futur proche, un homme qui vit mal sa séparation avec sa femme retrouve la joie de vivre grâce à la présence d'une intelligence artificielle. Toutefois pas besoin de chercher des comparaisons avec les classiques de la science fiction. Pas de grand complot des machines içi, n'en deplaisent à ceux qui veulent voir un Matrix avec Scarlett Johansson.


Au final Her m'a vraiment fait pensé à Eternal... Des deux côtés on a un acteur principal que je n'aime pas : Joaquin Phoenix ou Jim Carrey selon le cas, et qui dans chacun de ces films envoutent le spectateur grâce à un jeu aux antipodes de ce dont auquel ils nous ont habitué par le passé.
Les deux films sont aussi des étranges batards stylistiques. Comédies romantiques si on le souhaite mais à des lieues des standards hollywoodiens habituels. Pas à chercher du côté de Woody Allen non plus. Avec Her tout est dans la nuance, loin des excès et du rocambolesque. En fait si je devait utiliser une mot pour décrire ce film ce serait sans doute « pudeur ».


Pourquoi qualifier Her de pudique ?
Tout d'abord il y a Scarlett Johansson. Je sais elle a joué dans un paquet de daubes sans noms et la plupart d'entre vous penserons plutot à sa plastique avantageuse qu'à sa prestation dans Lost in Translation mais là point d'accusations de racollages ne tiennent. Scarlett n'apparait pas à l'écran, on entendra juste sa voix.
Deuxième point : la prestation de notre premier rôle : Joaquin Phoenix. Un très bon acteur au vu de sa carrière, sans aucun doute. Simplement un acteur qui ne me parle pas : ses personnages ne me touchent. Prennons Gladiator : Joaquin est un personnage lointain, pas vraiment froid certes mais il reste très difficile d'éprouver de l'empathie pour le personnage de Commode, ou meme de le comprendre.
On a ici l'inverse : le personnage de Theodore est profondement banal et là est toute sa force. Joaquin Phoenix ne surjoue jamais, joue très souvent la carte de la sobriété et ca marche ! Impossible de pas se sentir proche de ce quadragénaire un peu paumé.
Enfin il y a ce rythme, toujours lent mais sans jamais être pesant, Spyke Jones maitrise son sujet : rien de neuf depuis Being John Malkovitch. L'ambiance sait se faire légère, les couleurs sont chaudes, les plans lumineux. Le tout est toujours rassurant. Si le film est globalement loin d'etre stressant malgré le fait que la thématique centrale du film soit la solitude, et que notre expérience de cinéphile nous conseille de toujours se méfier des IA. Au final Her est une belle histoire, loin d'etre idiote, qui vous fera passer un très bon moment derrière votre écran si vous n'etes pas le dernier des grincheux.

Behemoth
8
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le 15 avr. 2014

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Behemoth

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