Dans « 2001 » Kubrick dotait HAL, l’ordinateur de bord, de souvenirs et d’une conscience, dans le très kitsch « Electric dream » cette fois le PC d’un jeune yuppie des années 80 tombait amoureux de la voisine du dessus. Si vous ajoutez à cela l’introspection et les doutes sentimentaux de « Annie Hall » ou « Manhattan » de Woody Allen, et la moustache de Magnum, vous obtenez « Her », l’un des films les plus pertinent et des plus subtil sur la solitude urbaine et les rapport amoureux, forcément complexe à l’air des réseaux. Si il s’agit bien de SF, le genre se fait plutôt discret dans la mise en scène, rendant l’univers à la fois crédible et assez proche de celui que l’on connais déjà. Il pose aussi pas mal de questions sur l’évolution des mœurs et des sentiments à travers la technologie. On se surprend même à être touché par cette jeune femme totalement virtuelle et invisible, l’absence de corps est d’ailleurs un problème habillement intégré au scénario, la conclusion quant à elle ménage pas mal de surprises ; dont une scène de rupture mémorable et un final simple et émouvant, ouvert sur un avenir prometteur, pour peu que l’on sache apprivoiser son passer.