Pas facile de parler de quelque chose qu'on a réellement aimé... Et pourtant, je vais m'y essayer !
Bon, à mes yeux, Spike Jonze est un OVNI un peu instable. remarqué pour l'excellent Dans la Peau de John Malkovitch, ce jeune réal' m'a pourtant déçu avec le mollasson Max et les Maximonstres, une sorte de fable initiatique hermétique à un public adulte et sans trop d'originalité.
Her, c'est encore autre chose. Une mise en scène minimaliste, pas de représentation de Samantha (qui malgré son talent de dessinatrice ne fourni jamais d'avatar à notre moustachu au regard azuré) et une réflexion très poussée sur les relations humaines, à la façon dont nous intégrons la technologie au concept d'Amour et comment cette dernière nous a mit sur la mauvaise voie sur notre manière d'aimer l'Autre... Okay, c'est un brin masturbatoire dit comme ça.
Ceci dit, le film est néanmoins porté par une grande douceur : celle du regard de Joaquin Phoenix, des dialogues mielleux récités sans rage, des couleurs chaudes et paisibles de la photographie et dans cette relation complexe qui mène notre héros apathique à la redécouverte de soit.
Petit défaut quand même, la mise en scène manque un poil de dynamisme et on se retrouve rapidement à suivre une succession de dialogues philosophiques qui perdront nombre d'entre nous mais ont certainement beaucoup plu à l'académie des Oscars.
Pour autant, je ne peux vous déconseiller ce film. Il est très vrai, sincère, doux. Bref, un bon moment réconfortant et intelligent.