Et pourquoi pas ?

Aprés que Xavier Gens ait raté son adaptation du jeu Hitman (pas aidé par des producteurs interférant constamment), revoici l’Agent 47 dans un reboot ma foi pas honteux…

On retrouve donc l’histoire de l’Agent 47 qui doit ici retrouver un homme, son créateur en fait, et sa fille dans le but de les éliminer. Mais sa mission va l’amener à affronter un homme prêt à tout pour connaitre les secrets de 47 et le recréer…

Une scéne d’intro et déjà, on désespère. 47 débarque, flingue tout le monde, abat un homme et repart avec aussi peu de discrétion. Ça s’annonce mal. Et la suite se concentrant sur une jeune femme à priori issue d’un programme similaire à celui de 47 n’aide pas vraiment. Et puis, quelques séquences plus tard, on retrouve le bonhomme se déguisant, passant inaperçu et jouant de ses capacités hors du commun pour s’en sortir. Simple clin d’oeil au jeu ? Pas vraiment puisqu’à plusieurs reprises, le titre usera de ce genre de séquence, plutôt bien d’ailleurs, le rapprochant finalement plus d’Hitman Absolution que du reste de la saga. Mais on est au cinéma, il semble donc logique que certaines aberrations du jeu (47 est un tueur impitoyable génétiquement modifié… mais est quasi incapable de se battre à main nue ?) servant le gameplay voulu par les développeurs, soient ici réintégrés. Il semble donc normal de le voir combattre un agent ultra puissant et, de temps à autres, flinguer à tout va.

Ce qui dérange, c’est la structure du film, trés DTV et jeu vidéo (on est au cinéma), et un mixage sonore étrange bourré de reverb (à moins que ce ne soit la salle ? Mais ça ne se produit qu’à des moments bien précis donc j’en doute). De plus, il a beau être ultra puissant, de là à voir toutes les balles ennemis s’écraser au sol devant lui… Bref, un film bourré de défauts mais qui tente au moins de rendre hommage au matériau de base et de le mélanger à ce nouvel art qu’il tente de conquérir. Loin d’être une honte donc !