Hocus Pocus, les trois sorcières fait partie d'une des deux catégories de comédies familial de chez Disney. La première, ce sont celles qui sont fait avec passion et bonne volonté avec un résultat imparfait mais généralement très plaisante, la seconde ce sont celles qui sont soient nulle à en pleurer, ou dans des cas comme Inspecteur Gadget tellement nulle qu'elles en deviennent limite nanardesque, et Hocus Pocus rentre dans cette seconde catégorie.


A la base, dans mes découvertes des Disney en prise de vues réelles, j'attendais clairement un bon gros navet vu sa réputation. Seulement voilà : devinez qui réalise ce film ? Kenny Ortega, le seul et l'unique futur réalisateur de la trilogie nanar High School Musical et du téléfilm de 2017 Descendants dont le plus gros exploit aura été de massacrer une des meilleurs chansons du classique Disney La Belle et la Bête.


Et grosse surprise, on approche ici, à mes yeux, plus du nanar que du navet tant il est difficile de comprendre ce qui a poussé l'équipe à faire un truc aussi peu adapté au public familial tant certains éléments n'ont rien à foutre ici. D'ailleurs je sais même pas si vous le prendrez comme un nanar si voue le voyez. Donc, une fois n'est pas coutume, je vais changer la forme de ma critique pour ce Disney Live parce que franchement, y'a de quoi faire.


Le principal intérêt du film (enfin, intérêt, dans le sens retourné du terme on va dire), ce sont les trois sorcières : les soeurs Sanderson, trois sorcières tellement idiotes portées par trois actrices qui semblent pouvoir faire n'importe quoi tant elles en font des tonnes pour le plaisir des uns (dont le mien) et le déplaisir des autres. Sans rire, que ça soit Winifried, Sarah ou Mary, toutes ont des comportement tellement exagérés, excentrique et guignolesque qu'on en vient à se demander si elles ont conscience de la situation dans laquelle elles se trouvent, ça en devient souvent hilarant que ça soit dans leur dialogues, leurs mimiques ou leur bêtise.


Et idiote à quel point me demanderiez vous ?


Au point qu'elles n'ont même pas la simple finesse d'esprit dans la dernière demi-heure de simplement prendre un des enfants venus jusqu'à leur ancienne demeure pour aspirer sa jeunesse et rester éternellement jeune et survivre à cette nuit d'Halloween ! Bien sur, pourquoi faire simple et l'emporter facilement alors qu'on peut partir à la chasse aux trois bambins qui les ont prit pour des abrutis (ce qu'elles sont) à chaque occasion et, quelle surprise, finissent toute les 3 par y rester au contact de la lumière du soleil ?


Mais au moins, elles apportent la scène la plus marrante du film :


quand elles décident d’interpréter un classique d'Halloween I put a spell on you à une réception, après que Max Dennison ait tenté de prévenir tout le monde de leur retour sur terre et qu'au lieu d'utiliser leur magie, ont décidé de faire un spectacle. Alors qu'en 300 ans, elles n'ont rien suivi de l'évolution de notre monde, pas même la musique. C'est complètement con mais tellement con que ça en devient fun et terriblement divertissant tant les actrices s'éclatent.


Et vu le syndical minimum dont fait preuve John Debney à la musique en dehors des deux chansons, c'est toujours ça de gagné.


J'ai pas parlé du reste des personnages ou des acteurs, mais vu qu'il n'y a que Sarah Jessica Parker, Garry Marshall, Sean Murray qui jouera dans la série NCIS par la suite et Doug Jones qui joue déjà un monstre (sérieux coco, qu'est-ce que tu fous là-dedans ??? T'as pas des films de Guillermo Del Toro qui t'attendent ?) dont j'ai des souvenirs d'eux ailleurs qu'ici, et que les personnages sont soient des clichés (le grand frère aux allures cool mais bien débile, la bonniche canon et intellectuelle, les racailles qui s'en prennent aux enfants, la petite soeur casse-pied, etc...) ou des crétins, je pense pas m'attarder trop là-dessus.


Seul Thackery Binx représente un personnage potable, rien de très palpitant mais au moins son personnage a un caractère un minimum appréciable. Manque de pot, son animation en synthèse est d'une laideur à piquer les yeux, sa bouche de chat animée a de quoi faire peur. D'une manière générale, les effets spéciaux sont pas crédible pour deux balles dans cette comédie : entre les fonds bleus ou l'on voit les sorcières voler, l'animation du chat ou l'oeil du grimoire.


Vous pourrez me dire qu'on est en 1993 donc un peu d'indulgence, sauf que Hook est sorti 2 ans plus tôt et les fonds numérique étaient mieux foutu, et on a eu Jurassic Park la même année et aujourd'hui encore les animatroniques sont toujours aussi convaincant et ont très bien vieillit (je sais que c'est Spielberg qui réalisait donc niveau équipe, c'est un autre niveau mais quand même), donc même pour un film de 1993 je doute que ces effets grossiers à l'oeil soit acceptable.


Et puis, histoire de conclure, je doute aussi que pour une comédie familial, ça soit un film qu'on puisse montrer aux bambins sans qu'ils nous posent des questions gênante après avoir vu ça.
Oui parce que la principal "morale" du film c'est : être vierge, c'est pas bien... je ne plaisante pas, j'ai revu ce film en VO et en plus de quelques injures présentes dans un Disney (Natty Gann en avait aussi mais au moins c'était justifié avec le contexte historique et le ton de l'histoire), ce mot revient plus d'une fois dans le film concernant notre héros bien fadasse.


Lorsqu'il allume la bougie de la flamme noire (quels sont les chances pour que cette flamme noire n'ait pas été rallumé plus tôt pendant les 300 ans précédents ???), Dani fait immédiatement la remarque sur le fait que son grand frère n'a pas encore sauté le pas (elle a 8 ans je vous rappelle... 8 ans les gens, c'est trop tôt pour ces choses là ma p'tite), comme si parler de son grand frère aimant les lolos d'Allison juste devant elle, sans qu'elle ne s'énerve plus tard dans le film ou ne revienne là-dessus comme si c'était banale, ne rendait pas le film plus perturbant, même si pour ma part je ris bien plus de ce genre de maladresse dans un film normalement tout public que je m'en offusque (je sais, c'est pas une réaction normale).


Parce qu'au final : quel leçon en ressort vraiment ? Y'a bien un bon message qui veut en ressortir avec le personnage de Binx et la relation entre Dani et Max, mais vu le peu de profondeur de ces deux personnages déjà bien cliché (chose qui se confirmera dans les HSM, ce film pourrait presque être un demi-préquel vu qu'on entre même dans une école à un moment) et certains éléments gênant qu'on a eu avant, la seule chose auquel on fera gaffe c'est qu'il ne faut pas être vierge sinon gare au malheur... ce qui n'a aucun sens, bien évidemment.
Et enfin, comment pourrais-je parler de ce film sans citer la "meilleure" réplique parmi tous lors de la première rencontre entre un chauffeur de bus bien potache et nos trois sorcières, le bonhomme lâchant un trèèèès joli :



Par bleu Mortbleu : j'tremble un p'tit pneu.



Et dites vous bien que cette phrase résume la qualité de ce film : une comédie aussi gamine qu'involontairement gênante à voir en famille avec 3 sorcières en cabotinage qui peuvent aussi bien vous faire rire que vous énerver. Si vous avez le courage de le voir, à vous d'en penser ce que vous voulez, moi je le vois comme un bon nanar Disney qui, aussi idiot que ça paraisse, me divertit mais pas pour les raisons que l'on espèrent.

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le 19 févr. 2016

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