J'aime les boucles temporelles. Toutes, même les un peu loupées (jeu de mots bilingue...). Même quand elles sont un peu sirupeuses, comme celles-ci. Parce qu'il faut avouer que ces deux-là s'aiment énormément et que, sans le piment fantastique, ça aurait pu m'énerver un peu à la longue; les gens heureux font souvent cet effet-là. Mais là, leur idylle se complique forcément, puisque le gars souffre d'une improbable anomalie génétique qui le balade d'un bout à l'autre de son temps de vie, le plus souvent pour retrouver sa (parfois future) femme, qui l'attend depuis ses 6 ans. Quand enfin elle a l'âge de (le) consommer, c'est elle qui lui apprend ce qui les attend; c'est-à-dire ce que son (futur) mari lui a raconté dans le passé mais qu'il ne sait pas encore dans le présent. Il y a de quoi se prendre généreusement la tête, ça me plaît bien.
La 2ème génération complique encore tout.
Au final, la fin est forcément téléphonée, puisque le héros nous l'annonce par avance, mais ouvre malgré tout le récit vers des prolongements tarabiscotés qui ne sont pas pour me déplaire. Un bon moment de cinéma, bien interprété, bien filmé, correctement ficelé. Et sirupeux, donc.