est une moyenne entre le 9 que je lui décernerais si je le regardais avec les yeux d'un enfant de 6-7 ans et le 4 que j'ai ressenti avec mes yeux d'adulte ayant fait un long chemin cinématograhique depuis mes premiers émois devant Méliès.
Je ne refais pas le pitch du film. D'ailleurs il est avant tout un prétexte. Prétexte à donner à voir le Paris de la Belle Epoque (tellement marquante que les Anglois ne l'ont pas anglicisée), avec son mélange de façades hausmanniennes, de rues engorgées par les fiacres et calèches et l'esthétique pré-industrielle.. Scorcese le donne à voir magnifiquement. Et puis Scorcese a un second amour : le môme parisien, la graine de Gavroche qu'il a sans doute été, peut-être la projection d'un petit-fils personnel à qui il rêve de transmettre sa passion pour le 7e art. La cible du film n'est donc pas le trentenaire cinéphile qui adore Scorcese et qui a eu plus que son lot de rues chaudes avec lui, mais le gamin qui s'éveille au monde en se rêvant laveur de carreaux sur la façade d'un gratte-ciel ou crieur de journaux du soir. C'est à l'oeil neuf que le film s'adresse. Perso je me contente encore bien de Fievel, de Basile Détective privé, de Nadia et le secret de l'eau bleue, de Sherlock Holmes sauce Myazacki pour fantasmer sur cette époque inconnue.