Après l'horreur que fut l'épisode deux de cette intense (rires) saga littérario-cinématographique, je n'avais vraiment pas envie de réitérer l'expérience. Et pourtant... ben je l'ai vu, soirée familiale oblige. Donc. Que dire ? Ben c'est moins mauvais que ce que je craignais. C'pas bon non plus, hein, me faites pas dire ce que j'ai pas dit, mais c'est du divertissement qui fonctionne à peu près.
Donc, après être devenue le symbole de la révolution malgré elle, Katniss Everdeen échappe au grand méchant Père Noël du Capitole et rejoint ses camarades rebelles du District 13 (parce qu'en fait ils sont pas morts, ils se sont cachés sous terre, parce que les bombes vont pas sous terre, vous voyez) pour tourner des vidéos de propagande. Parce que la liberté c'est surfait, si vous voulez que les gens se rebellent, ce qu'il vous faut c'est une adolescente qui beugle des âneries devant un fond vert, c'est connu. Seulement, c'est tellement con comme raisonnement que même Katniss s'en rend compte, du coup elle décide d'aller tourner des vidéos en zone de guerre, parce que c'est une putain de badass de l'extrême de 16 ans qui tire mieux que Green Arrow et qui est capable de survivre à tout. Sauf que le Père Noël aussi il aime la propagande, et comme il a chopé Tapi (oui je fais du verlan maintenant pour varier les plaisirs), il s'en sert pour jouer la carpette de service (ce jeu de mots est honteux, je sais). Et vous voyez, comme Katniss elle a la capacité d'attention d'un môme de 3 ans et des montées d'hormone qui assommeraient une baleine, ben à chaque fois qu'elle voit son non-copain le Tapi à l'écran, elle part en transe. Dans ce contexte, comment faire une révolution ? Question brûlante du film...
... Ouais, je vous charrie un peu, parce qu'outre le côté navrant du personnage de Katniss, certaines réflexions sont presques passables. Bien qu'elle soit extrêmement convenue et horriblement maladroite, l'intrigue se laisse suivre.
Par contre, il y a un nombre d'incohérences incalculable. Entre les mecs qui grimpent aux arbres et qui font exploser un tapis de bombes en-dessous d'eux (toute cette scène est absurde du début à la fin) et le Père Noël qui vocifère des conneries de bout en bout (mais bon, Donald Sutherland qui cabotine c'est toujours un spectacle plaisant), il y a de quoi faire.
Mais le pire, c'est certainement certains des personnages/acteurs, en particulier Katniss et son crétin de copain qui sert à rien (je parle pas de la carpette, lui au moins il a une bonne bouille et il passe bien même s'il est un peu transparent, non, l'autre, celui qui sert juste à créer un triangle amoureux débile et qui est totalement inconsistant) qu'on se tape sans arrêt. Difficile de supporter ça. Déjà les rôles sont mal écrits, mais alors les acteurs sont pas non plus reluisants. Pourtant, il y a un tas de seconds rôles sympathiques, comme Natalie Dormer en mode Skrillex ou l'inénarrable Ali Mahershalalashbaz (j'ai p't-être bien loupé un "h" quelque part) qui peut apporter le sourire rien qu'avec son nom (nan mais je l'aime bien, il a une présence étrange ce mec). Mais voilà, quand les rôles-titres sont aussi médiocres, tout le film s'en ressent.
Aussi, il y a de gros défauts de rythme, et d'ailleurs le film est bien trop long pour le peu qu'il parvient à nous dire.
Alors non, impossible pour moi de recommander ce film. Mais vous n'allez pas mourir de le regarder, et vous parviendrez même à vous taper des fous-rires devant le surréalisme de l'ensemble.