Comme la critique journalisitique

Pour une fois je partage la critique générale du film : c'est un bilan mitigé pour un sujet fort intéressant. Le personnage méritait un diptyque. Un film sur sa contribution aux mathématiques et au décryptage des codes ENIGMA qu'il avait débuté en 1938 et non pas en pleine guerre, et un autre sur sa descente aux enfers et son destin brisé dans un Royaume Uni ancré dans ses traditions anti-beaucoup de choses. En voulant combiner les deux, le film n'arrive pas a traiter totalement ces aspects de la vie de TURING.
Point négatif tout de même : le film établit un mensonge. Les codes ENIGMA n'ont jamais été cassés. Les messages ont été lus en clair pour 2 raisons non sans importance : les alliés disposaient d'une machine ENIGMA dès 1939 car reconstituée par des savants Polonais sur renseignements des services Français et d'une type Marine avec ses livres de clés à partir de 1941, livres de clés et machine récupérés sur le U-110. TURING a fabriqué une "bombe" (c'était le nom de la machine de TURING) qui était capable de trouver la "clef" c'est dire l'ordre dans lequel il fallait brancher les câbles pour recevoir les messages en clair sur la machine ENIGMA, le codage de la machine est lui demeuré inviolable.
En revanche un point important : il faudra qu'un jour les cinéastes osent donner des rôles de jeunes à des jeunes. Entendre Keira Knightley dire "j'ai 25 ans" en réplique à une acteur de 40 ans, ça ne fait pas crédible.