Près de vingt ans après sa réalisation, In the mood for love arbore des qualités esthétiques toujours aussi éclatantes et fulgurantes. Sous le célèbre thème composé par Shigeru Umebayashi et les ralentis orchestrés par Wong Kar-wai, le temps semble suspendu notamment quand les personnages incarnés par Maggie Cheung et Tony Leung, parfaitement « appareillés », vont s’approvisionner en nouilles.
Des scènes ultra-célèbres auxquelles nous préférons celle, d’une extrême complexité technique, qui intervient au mitan du film. Sur deux mouvements d’aller-retour latéraux et par un savant jeu de miroirs et masquages partiels du champ de la caméra, le visage de chaque personnage apparait ou disparait au profit de l’autre.