L'Apocalypse, des milliers de morts, ça a l'air si fun

S'il y a bien quelque chose que j'appréciais dans Independence Day premier du nom, c'est ce qu'il est devenu avec le temps. Malgré une écriture pauvre, des personnages incarnant les plus gros stéréotypes jamais imaginés interprétés par des acteurs dans un pur cabotinage, ce film qu'on peut qualifier de série B avait son charme. On passait un moment bien fun, à rire devant les situations improbables et les phrases punchline que pouvaient débiter Will Smith et Jeff Goldblum.

Qui aurait cru, 20 ans après, que notre bon vieux Roland Emmerich allait remettre ça ? Ou plutôt, qu'il ait voulu remettre ça ? Parce que ce Resurgence, évidemment, possède les mêmes défauts que son cadet, à la différence que le charme n'opère pas. Bon, il faut avouer que certaines scènes sont assez savoureuses, grâce, justement, à la surenchère de Roland (5 000 km de diamètre le vaisseau alien.. Quand même quoi) à vouloir toujours imaginer plus grand pour nous déglinguer la rétine. Maiiiis c'est à peu près tout. On ne ressent absolument aucune tension durant le film, car même les personnages principaux prennent cette apocalypse un peu trop à la légère (en même temps on sait et ils savent qu'ils ne mourrons pas) toujours interprétés par des acteurs qui cabotinent pas mal (Gainsbourg mon dieu..), mais en plus de ça les personnages sont encore moins profonds et intéressants. C'est fort quand même ! Ajoutez à cela évidemment des phrases niaises promettant une solidarité forte et une détermination hors du commun sur fond de musique bien patriotique. C'est du cinéma pur américain, pur Roland Emmerich, mais ce n'est pourtant pas son plus détestable.

Car on parvient à rester captif sur ces aliens et sur ces scènes d'actions qu'on nous offre, à l'inverse de 2012 par exemple qui était vomitif en tout point. Donc on peut dire que notre réalisateur préféré est parvenu à ses fins : le divertissement. Dommage que derrière toute cette destructions de bâtiments connus, le scénario continue de traîner sur des incohérences de plus en plus frappantes, avec du deus ex machina en puissance, des situations complètement improbables (notamment dans l'espace), et une mise en scène très banale, en plus d'être terriblement prévisible dans chacune de ses actions.

Et vous savez quoi ? Il y a une suite. Mon dieu, on va se régaler.