Excercice réussi.

1er Janvier 2018 : On met de la musique pour célébrer le nouvel an. Je passe One More Time et puis YouTube nous proposant Harder Better Faster Stronger, on le met aussi. Je dis "tiens, quitte à mettre cette album de Daft Punk, je vais mettre le film Interstella 5555 comme ça, ça nous fera le film en entier."

20 minutes plus tard, on était tous scotché devant le film au lieu de discuter. L'hypnose s'arrêta vers la fin du film.

Pourtant, le scénario d'Interstella 5555 n'a RIEN de transcendantal. C'est même pas mal de clichés mis bout à bout et résumé ça paraitrait limite risible : des extra-terrestres enlevés par un producteur véreux sont hypnotisés afin de devenir des stars sur la planète Terre. Un fan de leur musique, amoureux de la chanteuse du groupe, tente de les délivrer en se faisant passer pour un terrien.

Mais ça fonctionne parce que l'idée est de rendre hommage à la musique, à l'univers de Leiji Matsumoto (et ce, de façon bien plus concrète que le film live-action d'Albator sorti dernièrement) et de créer une histoire cohérente à partir des morceaux d'un album qui lui-même, n'avait pas, initialement pour but, de raconter une histoire. On est dans une sorte de révision jouissive du concept-album : cette façon de faire des albums de musiques dans les années 60 à partir d'une histoire qui se suit. Et le tout s'intercale tellement bien qu'on croit limite que les morceaux ont été inventés pour.

Et l'exercice est réussi, le film restant super agréable à regarder après plusieurs visionnages sans aucun soucis. Du bon boulot.