La terre se meurt, c'est le point de départ du film, dès le début on voit la déchéanche de la race humaine.
La terre se renouvelle, l'humain n'est plus le bienvenu.

On suit Cooper, on le suivra tout le film, quand il part on rentre dans le spectaculaire. De belles séquences épiques, de grandes vagues, on en prend plein la gueule. Au retour de ce grand océan, le meilleur moment du film. La relativité, le décalage entre la terre et l'espace, ce petit groupe d'homme et le reste de l'humanité, premier twist, suivi d'un second intéressant: la notion d'héritage, l'humanité se résume t-elle seulement à celle présente sur terre ici et maintenant, ou doit-on voir plus loin que ses sentiments et penser au futur ?
Mettant en décalage ces deux lieux et époques le film atteint un sommet émotionnel qui retombe comme un soufflet
Car on se préoccupe peu de la terre dans le fond, de son sort, on se concentre juste sur le moyen de la sauver sans s’intéresser au devenir de l'homme sur terre, l'espace est moins passionnant car on n'y ressent pas ce décalage, le temps qui passe. On à droit à quelques péripéties lassantes mais sauvées quand elle sont mises en lien avec ce qu'il se passe sur terre; puis la résolution finale, mouais.
En fait tout ce passe plutôt bien pour la famille Cooper, on éjecte discrètement le fils, et la fille se réconcilie avec son père, c'est beau. Puis ellipse de plusieurs dizaines d'année, mais qu'est t-il arrivé à l'humanité ? ils sont partis, mais combien ont étés sauvés, où vont-ils ? on ne ressent plus ce décalage du temps, ce temps perdu. Cooper revient 2 secondes voit sa fille et repart, on est dans l'épique, plus dans l'émotion de la scène des messages vidéos.
L'humanité est oubliée dans ce film qui se concentre plus sur le voyageur, que sur celui laissé pour compte.
Il en reste pas moins un bon film, avec des scènes grandioses, des idées et twist intéressants mais pas bien exploités et quelques facilités scénaristiques.
En se concentrant sur les aventures de ces pionniers, Nolan oublie la question principale que posait son film dès le début et que je me pose encore: qu'en est-il de l'homme ?
plathoon
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Le temps qui passe... et 2014 sera une année cinématographiquement obèse

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le 16 nov. 2014

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plathoon

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