C'était pas la peine de vérifier, les journalistes raconteraient n'importe quoi pour faire la promo d'un film, mais quand même : ce truc n'a rien à voir avec 2001. 2001 est un grand film, le genre où tu te dis : putain ça valait le coup de vivre jusqu'à ce soir. Il est mû par une économie de moyen maximale, et il laisse au spectateur le choix de ses émotions et de ses pensées, même de dire : bordel, mais c'est n'importe quoi, cette fin. Ici, ce n'est qu'un vulgaire film à sensation, qui ne cesse de nous prendre désagréablement en otage, en nous assénant des scènes de pathos, d'émotions faciles et fausses. Rien ne manque : les adieux déchirants du père et de la fille, le vieillard qui ne parvient pas à prononcer ses dernières paroles sur son lit de mort, etc. Encore une fois, trop de rebondissements tue le rebondissement (les traitres en pagaille : déjà qu'un seul c'était déjà trop). Le discours métaphysique est complètement inepte. Personne ne comprend rien à la manière dont Cooper communique avec sa fille, parce que c'est de toute évidence un grand n'importe quoi. Le laïus sur "l'amour qui est la force la plus puissante de l'univers", on s'en serait franchement bien passé, parce que c'est terriblement indigeste. Le "happy end" sort de nulle part, il prend à contre-pied tout le film et mine joyeusement ce qui lui restait de cohérence.... Quelqu'un peut m'expliquer ? Au début ça va, mais on en ressort avec le sentiment d'avoir été pris pour un con, ce qui est rarement très plaisant.