Après un Memento saisissant, un Prestige de haut vol, une brillante version de Batman et un Inception des plus novateur, le réalisateur que l’on ne présente plus, Christopher Nolan, nous project cette fois-ci,  avec son équipe habituelle, dans un futur proche où l’humanité est confronté à une impasse. Notre bonne vieille Terre ne semble plus vouloir accueillir l’Homme : famines, tempêtes de sable, maladies en tout genre et pénuries se multiplient. L’humanité, à court de solutions, n’a d’autre dessein que de trouver une nouvelle planète si elle veut survivre. Voilà donc Matthew McConaughey envoyé hors du système solaire en tant qu’éclaireur et dernier espoir de l’humanité.
Nous sommes donc embarqués pour un voyage de trois heures aux confins de l’univers. Trois heures durant la musique de Hans Zimmer, une nouvelle fois captivante et percutante, a comme à son habitude le don de nous immerger dans l’histoire et de nous transporter. Cependant les plus pointilleux pourront regretter une ressemblance trop prononcée avec les thèmes d’Alex North issus de 2001 L’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick. Cette musique participe à l’ambiance assez exceptionnelle crée par Nolan même si durant cette épopée spatiale le réalisateur a préféré se concentrer la psychologie de ses personnages. Cependant les quelques sortis hors du vaisseau spatial s’avère d’un rendu graphique exceptionnel. Le spectateur est donc totalement happé par un film au scénario pointu et bien ficelé où la touche d’humour apporté par les robots est très appréciable.
De plus interstellaire peut se targuer d’un casting de haut vol mené par un Matthew McConaughey au sommet de sa forme. Seul ombre au tableau le rôle de Matt Damon, mal exploité avec un comportement prévisible. Deuxième ombre au tableau : certains dialogues entre scientifiques, où la vulgarisation n’est pas de rigueur, ont tendance à faire décrocher le spectateur.
Bref nous avons à faire à un Nolan sidéral et sidérant, comme à son habitude. Nous ressortons d’une séance de trois heures sans avoir vu le temps passer, preuve que ce dernier est bien relatif. Pour certain ce ne sera pas le chef d’oeuvre annoncé mais pour le spectateur, qui se sera laissé transporter par l’histoire et dont le fin n’effrayera pas, l’expérience se révèlera exceptionnelle. En outre le réalisateur a le talent de nous laisser, après trois heures où il nous aura baladé entre état de questionnement, fascination et incompréhension, déboussolé après la séance. Film qui, de plus, ne ferme pas la porte à un hypothétique prequel ... à bon entendeur.
Lespolien
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le 22 juil. 2016

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