"L'espace, frontière de l'infini...". Ainsi parlent beaucoup de fan de "Star trek" lorsque, les yeux pleins d'espoir et de promesses d'aventure, ils lèvent les yeux vers le ciel. Mais bien avant eux, l'humanité a toujours été fasciné par le ciel et les étoiles. Ne comprenant pas encore le phénomène, l'humanité a fait des étoiles et de la lune des dieux.
Puis des hommes que l'on reconnait aujourd'hui comme de grands découvreurs, mais que leur époque traitait comme fou et hérétique, tel Copernic ou Galilée. L'humanité a alors pris conscience que l'espace n'était pas un domaine divin.
Puis Buffon à prouvé la vieillesse de notre planète Terre en en retraçant grossièrement sa formation, et mis donc en avant le caractère non-divin de la formation de l'univers, en opposition aux "saintes écritures".
L'humanité a alors regarder le ciel sous un "jour" nouveau, se mettant à rêver de pouvoir le comprendre ; et peut-être même d'y aller.
Enfin est arriver l'ère où l'homme a chercher à tout savoir et à tout contrôler, et dans sa soif de domination et de savoir, a détruit sa planète en 400 millions de fois moins de temps qu'il en a fallu pour la créée avec de la vie. Alors les inquiétudes ont surgit et des anciennes croyances, telle celles des Mayas qui croyaient à la fin du monde. Face à leur conduite, l'humanité a compris qu'elle allait être la cause de la destiné de sa planète natale, la Terre : le pourrissement et la destruction. Alors les hommes se sont mis à rêver de trouver un nouveau foyer parmi l'espace, en laissant la terre natale dépérir. Ce fût les débuts de la science-fiction spatiale avec notamment le très fameux "Cycle de Fondation" par Isaac Asimov et la course à l'espace...


J'aurais pu en dire bien plus mais je me suis déjà permis un long écart au but de cet article, et je m'excuse du caractère annexe de ce début. Je me suis permis cette longue introduction historico-scientifique pour poser le contexte de base de cet "Interstellar", car lorsque je suis aller voir ce film, j'avais tout cet historique en tête et cela a influencer mon analyse.
Qu'en est-il donc de ce film ? Un nouveau chef-d’œuvre comme on en parle beaucoup ? Oui, mais pas vraiment. Car malgré un côté très prenant, envoutant même, je trouve ce film loin d'être parfait.


Commençons par le commencement ; car le début du film représente un problème pour moi : trop rapide. L'exposition du film et de l'histoire est trop hâtive et ne prend pas le temps de poser comme il faut toute la problématique afin que le spectateur en mesure tout l'enjeu. Peut-être que Nolan comptait sur le "mouvement" de sauvegarde de la planète qui dure depuis quelques années et qui a réellement fait prendre conscience à l'humanité du danger que cours la Terre ; mais ce n'est pas suffisant et l'histoire manque de base ; et comme tout immeuble bâti sur des fondations faibles, il n'est pas stable.
Il n'en reste pas moins que l'idée de base d'une exploration interstellaire est excellente, et un sujet que j'affectionne depuis longtemps. Lors de la promotion du film, Nolan a indiqué que son histoire reposait sur une incohérence scientifique. Le voyage dans l'espace ? Non, car bien que pas encore à notre portée, les voyages spatiaux sont loin d'être une fantaisie de SF. De cet aspect, Nolan prône une grande justesse scientifique. Je laisse les vrais spacio-scientifique en décider, mais force est de constater que cet aspect est très bien et longuement traité.
Le trou de verre alors ? Bien que cette hypothèse n'ai jamais été vérifiée (faute de données sur ces singularités), les scientifiques croient beaucoup à la théorie du pont d'Einstein-Rossem, mise en avant par le célèbre physicien sur la base de sa théorie de la relativité étendue.
Non, la vraie incohérence scientifique du scénario se base sur une éventuelle 5e dimension qui permettrait les voyages interstellaires valable pour l'humanité. Je vous laisse la découvrir dans le film.
Ce pourrait-il donc que ce film ne soit réserver qu'aux scientifique et astronomes ? Non, car les détails de science les plus pointus sont rapidement expliqués et le spectateur n'a pas besoin de plus pour comprendre l'histoire. Cependant, il est nécessaire de dire que ce film n'est pas forcément à la portée de tous. L'aspect scientifique est assez poussé et peut-être rébarbatif pour certains, mais l'aspect philosophique est lui aussi important, mais pas forcément placé au bon endroit. Je ne peut vous dire de quoi il en retourne sans vous dévoiler beaucoup du film, mais la comparaison avec le chef-d'oeuvre de Stanley Kubrick "2001, L'odyssée de l'espace" n'est pas tout à fait fausse.


Oui, la mise en scène, le ton et l'histoire du film font beaucoup penser à 2001, Nolan met même beaucoup de références à Kubrick, surtout le motif de la circularité et du cycle qui est omniprésent. Mais contrairement à 2001, Nolan ne va pas au bout du délire philosophique et essaie de donner un peu d'action. Mais cette tentative est en demi-teinte et le film manque d'un aspect aventure (sans pour autant dire action) qui lui aurait été extrêmement salutaire.


Il y a donc quelques faiblesses scénaristiques, et elle ne sont pas vraiment rattrapées par le jeu d'acteur. Même si on a d'agréables surprise de voir beaucoup de visages connus et renommés, leur performance est loin d'être excellente, même celle de Matthew McConaughey qu'on sent pas tout à fait à fond dedans.


La mise en scène se veut quand à elle très bonne, vraiment très typique du réalisateur, et les 2h50 de film passent très bien, malgré quelques longueurs.


Au final, cet "Interstellar" est-il réellement le "2001" de Nolan. Pas vraiment, car même si la volonté y est, le style de Nolan en fait un film qui penche un peu plus vers le divertissement et devient donc un film hybride qui ne sait pas tout à fait sur quel pied danser. L'idée est très bonne, mais plutôt maladroitement développé. C'est peut-être aller un peu loin, mais il y aurait eu largement mieux à faire, c'est pour sûr. Malgré tous ses défauts, le film est cependant vraiment prenant, voir envoutant du début à la fin.
Je vous laisse vous faire votre propre idée.


PS : Un dernier petit mot après ce long article pour signaler des conditions de projections loin d'être bonnes, voir honteuse. J'ai en effet vu ce film au Grand Rex, en Grand Large, pour avoir une bonne expérience. Malheureusement, la projection à partir de pellicule 35mm sur une surface si grande dénature la qualité du film, affaiblit grandement la luminosité et rend certain passage difficilement lisible. Une honte qui m'étonne grandement de ce cinéma. Je ne peut que vous le conseiller en numérique, 35mm sur un écran classique ou encore, tentez l'aventure en 70mm au cinéma Grand Mercure à Elbeuf (Normandie).

Lukeskyforges
8
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le 16 avr. 2016

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Lukeskyforges

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