Blind fate
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L’échec commercial de “The Mummy” version 2017 avec Tom Cruise, aura sonné le glas de la “Dark Univers”. Cette franchise cinématographique devait revisiter les personnages célèbres de la série des Universal Monsters. Des longs-métrages comme “Bride of Frankenstein”, et “The Invisible Man” allaient voir le jour, avec des acteurs comme Russell Crowe - fil conducteur des récits - Javier Bardem ou encore Johnny Depp, oui, mais voilà, le manque de rentabilité du reboot à bandelettes aura eu raison du projet. C’était sans compter sur l'incontournable Jason Blum, le grand manitou du fantastique, de l’épouvante et de l’horreur made in Hollywood. Par le biais de sa boîte de prod : Blumhouse Productions et sous la bannière d’Universal Pictures, le bonhomme à qui l’on doit entre autres, “Get Out” ou encore les “Américan Nightmare”, remet sur les rails, “The Invisible Man”. Une fois de plus, le roman de H.G. Wells servira de socle à une nouvelle adaptation. A la réalisation de cette version upgradée, on retrouve l’Australien Leigh Whannell (“Insidious : Chapitre 3”), dont le dernier effort “Upgrade” justement, était plutôt pas mal. Alors, une énième version du gars que l’on ne voit pas arriver, pourquoi pas ? Surtout que le film était précédé d’une bande-annonce intrigante. En faisant abstraction des deux dernières adaptations, à savoir celle de John Carpenter - “Memoirs of an Invisible Man” (1992) - et surtout celle de Paul Verhoeven - “Hollow Man” (2000) - pour éviter au maximum les comparaisons, force est de constater que cette cuvée 2020 est une réussite (Avis perso). Le film se démarque en abandonnant d’emblée, le postulat du savant fou, de l’équipe de scientifiques ou des tests à des fins militaires. En suivant Cecilia (l’excellente Elisabeth Moss), apeurée, quittant en pleine nuit le domicile conjugal, pour fuir Adrian son compagnon milliardaire ayant fait fortune dans l’optique, Leigh Whannell adopte dans une première partie, le parti-pris d’un thriller domestique dénué de fantastique. En distillant juste ce qu’il faut savoir, l’angoissant récit pose les bases d’un suspense paranoïaque implacable aux fulgurances visuelles incroyables, rappelant parfois l’inconfortable “Emprise” de Sidney J.Furie. La seconde partie quant à elle - tournée vers le thriller high-tech, grâce à de l’action distillée et des effets spéciaux bluffants - ne faiblit jamais ! En conclusion, Leigh Whannell nous livre une version d’une redoutable efficacité.
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Créée
le 10 mai 2020
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