Le transit

Ha c'est vraiment dommage, j'y ai cru.

Et ce malgré l'absence d'objectif principal pour structurer le récit. Il y a bien deux intrigues qui permettent de tenir en haleine, mais on sent bien que c'est secondaire. Et puis surtout elles trouvent une résolution après une heure de film. Et c'est là que ça se gâte. Alors que la première partie était très drôle et montrait un personnage principal très bien exploité, la seconde tombe dans la résolution facile, va même à l'encontre de ce qui a été montré jusque maintenant ; les auteurs, ne sachant plus trop quoi faire après avoir résolu deux intrigues, amènent un nouveau personnage, résolvent tous les problèmes de l'héroïne en deux temps trois mouvements... et ne proposent plus rien. Il reste bien la deuxième partie d'une des intrigues, mais on s'en fout un peu. Et la réhabilitation de l'héroïne est telle qu'elle perd tout son intérêt : de personnage caractérisé, elle passe au statut de personnage non caractérisé, vide.

La mise en scène est sobre et globalement efficace. Le réalisateur place bien sa caméra afin de susciter l'émotion mais aussi monter ce qu'il faut voir. Il évite également d'en faire trop, le drama arrive naturellement entre deux boutades. Cette manière de faire jamais envahissante est idéale pour mieux valoriser les sales coups du personnage principal. Les musiques sont également agréables à écouter, fonctionnent bien avec l'ambiance générale du film. Les acteurs et actrices font du bon boulot ; juste deux dialogues qui paraissent un peu faux, les acteurs semblant moins à l'aise avec leur texte, mais pour le reste, tout le monde s'en sort assez bien. Surtout Karin qui jubile dans ce rôle d'emmerdeuse. En plus, elle est tellement canon Karin ! On parle toujours de ses seins, mais elle a aussi un beau gros cul, des hanches larges et de belles cuisses ! Une vraie bombe !

Bref, ce film aurait pu être très sympa si le troisième tiers avait été mieux construit au niveau du scénario.