Mi-Jason Mi-Bourne

Après un spin-off de piètre qualité sorti en 2012, le retour de Paul Greengrass et Matt Damon aux commandes de la saga augurait du meilleur. Le résultat s'avère-t-il à la hauteur des attentes ? Mouais... Jason Bourne est une nouvelle fois traqué aux quatre coins du monde par la CIA, cette dernière voulant l'empêcher d'avoir accès à des fichiers top-secrets contenant l'historique des "blacks ops" conduite par celle-ci au cours de ces dernières années, et surtout que ceux-ci puissent dévoiler à Bourne une partie de son passé qu'il ignorait jusque-là.
Un air de déjà-vu, me direz-vous ? En effet, et cette sensation semble traverser tout le film, malgré l'introduction de nouveaux personnages incarnés par Alicia Vikander, Tommy Lee Jones ou encore Vincent Cassel (qui font étrangement écho à des personnages de la trilogie originale).
Comme si le scénario avait été rédigé un peu à la va-vite, survolant des sujets pourtant intéressants et d'actualité (les lanceurs d'alertes ou encore le pacte secret fait entre la CIA et le concepteur d'un réseau semblable à Facebook, qui soulève des questions comme la vie privée vs. la sécurité nationale) et préférant se concentrer uniquement sur la traque de Bourne.
L'action est bien sûr encore là, finissant d'ailleurs en apogée et avec fracas par une course-poursuite dans les rues de Las Vegas jusqu'à un souterrain désaffecté où les poings remplacent les moteurs.
Tout cela reste efficace à défaut d'être véritablement original. On a déjà connu Paul Greengrass plus inspiré, qu'il ait opéré à l'intérieur de l'univers Bourne ("La Mort dans la Peau" et "La Vengeance dans la Peau") ou en-dehors ("Bloody Sunday", "Vol 93", "Captain Phillips").
Un bon divertissement estival, mais qui malheureusement ne se hisse jamais vraiment au niveau de qualité de la trilogie originale.
Will Jason Bourne return ? Qui sait...