Malgré une troupe d’acteur enthousiastes et bien dirigés, en particulier le duo Pio Marmaï et Léa Drucker, qui ont une vraie alchimie, il manque un brin de folie ou de charme à ce film, qui finalement reste trop sage. Pio Marmaï incarne un metteur en scène usé par ses années de création théâtrales auto-destructrices, qui cherche une forme de calme intérieur et de rédemption dans un poste de gardien de musée. Il y rencontre une bande hétéroclite qui n’est pas sans rappeler celle du commissariat de Hot Fuzz, le mordant britannique en moins.
Ronan Le Page lance plein d’idées dans son film, mais ne les travaille pas jusqu’au bout, les accumulant ainsi comme autant de bulles à la surface de l’eau, sans jamais chercher de la profondeur. Et c’est dommage car le film était pourtant prometteur. Pour être honnête, je n’ai pas vu le temps passer, et certains moments font bien rire — le film est loin d’être mauvais, mais laisse un goût d’inachevé, comme si son réalisateur s’était bridé pour rester dans les clous, sans jamais oser franchir le pas.