Elle est mince la frontière entre le film génialement dingue et celui qui n’étant pas assez fou, devient lourd voire raté.
Je promets d’être sage a des atouts non négligeables, à commencer par son duo choc: Pio Marmaï et Léa Drucker sont succulents.
Ils jouent bien la folie ordinaire, mélange entre super normalité et inconscience, le genre d’individu qui fait peur dans la vie réelle mais qui habite avantageusement une comédie.
L’autre bonne idée, c’est de poser l’action à Dijon et de faire de notre duo des paumés en bout de course, perdus en bourgogne, réduits à prendre la poussière d’un musée qui n’a pas l’air de les élever (dommage pour le musée en question qui est sans doute très intéressant - et pour la ville qui ne se trouve pas mise en valeur).
Enfin, l’intrigue est une petite fable rocambolesque où nos deux pieds nickelés se mettent à jouer les bandits de grand chemin: ça permet de créer de bonnes situations et c’est un peu pour ça qu’on vient.
Mais alors pourquoi on a l’impression de ne jamais avoir ce qu’on était en droit d’attendre?
Il y a tout, et pourtant il manque beaucoup: sans doute est-ce au niveau des dialogues ou au des enchaînements de péripéties, en tout cas c’est certain: il manque quelque chose.
On fait du surplace, on pédale dans une sorte de semoule dont on peine à s’extraire, et si quelques passages donnent l’illusion de sortir du trou, ils se retrouvent vite noyés par le reste.
Une fois qu’on a dépassé la mise en place, on ne s’amuse pas autant qu’on pouvait le penser, un peu comme ce parc d’attraction qui nous promettait un maximum de fun mais dont on se rendrait compte une fois sur place que le maximum atteint vite ses limites...
Sans passer un mauvais moment, on reste déçu de ne pas avoir plus jubilé devant les trouvailles de nos deux anti héros, on aurait vraiment voulu dire que tout cela était délicieux et trépidant, mais c’est juste gentiment agréable sans plus.