D'après Edgar Rice Burroughs depuis 1917...

John Carter, une redite de Star Wars Episode II : l'Attaque des clones mâtiné de Tarzan ? Disney n'est pas tombé sur la tête, le roman original date de 1917 et ce serait plutôt G.Lucas qui s'en serait inspiré pour la scène de l'Arène et des monstres étranges sur Geonosis. Et pour le coté Tarzan, c'est justement Edgar Rice Burroughs qui en est l'auteur au départ. De quoi réhabiliter ce film après son échec cuisant ?

Le vrai problème de John Carter est d'arriver trop tard, pour réussir à Hollywood, la primeur compte. G.Lucas aurait peut-être pris des idées chez l'écrivain, mais reste le premier à les avoir mis en image. Cela ne permet pas d'apprécier John Carter avec un oeil neuf, dommage, car en faisant abstraction des quelques scènes au goût de déjà-vu, il n'est pas si mauvais. Autre facteur limitant, il est difficile aujourd'hui d'avoir ce regard naïf du début du siècle dernier et d'adhérer à une histoire d'Heroic Fantasy sur Mars, après un nombre important de films plus ou moins réalistes sur le sujet. Une idée commune semble déjà établie, à part trouver quelques microbes et des lacs souterrains gelés, Mars peut-elle faire toujours autant rêver ?

En ce qui me concerne, la réponse est oui, John Carter peut se voir comme une œuvre rétro-futuriste, la SF telle qu'on pouvait la concevoir à l'époque. Une fois accepté le postulat de base, une atmosphère sur Mars (Total Recall n'est pas loin) et des aliens humanoïdes à foison, on est transporté par cette chronique martienne riche en péripéties nous rappelant des récits de l'antiquité. Le respect s'impose lorsqu'on réalise que John Carter est une des premières œuvres de science-fiction contemporaine (même si les premieres traces de SF remonteraient bien au-delà) dans la lignée des romans de Jules Vernes ou encore H.G Wells.