Plus gros échec commercial de 2012 au regard de son budget gigantesque, John Carter est pourtant un film intéressant à plus d'un titre.
Réalisé par Andrew Stanton, réalisateur des chefs d'oeuvres que sont Le monde de Nemo et Wall-E, c'est une adaptation d'un récit de Edgar Rice Burroughs et qui a inspiré moultes oeuvres cinématographiques, à commencer par Star Wars.

Alors oui, ce qu'on voit fait souvent penser à la saga de George Lucas, avec un design sonore vraiment similaire, mais on a là les prémices d'une saga vraiment passionnante, à commencer par ce monde martien qu'on a envie de découvrir.
Le design est à la fois rétro, mais c'est porté par des effets numériques vraiment bluffants , à l'instar d'Avatar, plusieurs acteurs ont été numérisés pour créer des races inconnues, et le réalisme en est ainsi d'autant plus fort, et la ressemblance physique avec les humains donne une sensation assez troublante.

Porté par un début assez audacieux où l'on voit le propre auteur du bouquin intervenir dans l'histoire, le film prend quand même des risques en ne proposant que peu de scènes d'actions, et à part deux d'entre elles (au début et le combat contre l'espèce de Yéti), elles ne sont pas si spectaculaires, car j'ai l'impression que Andrew Stanton veut nosu faire profiter de la richesse de cet univers, et de la relation qui se construit entre Carter et Dejah Thoris.

Justement, parlons des acteurs, qui ne sont pas si nombreux que ça au fond, ce qui peut créer un manque d'affect ; d'un côté, on a Taylor Kitsch, vraiment pas charismatique, manque de pot c'est le héros, et de l'autre côté une Linn Collins vraiment épatante, et pas mal de bestioles numériques, mais dont les voix et gestes des acteurs apportent quand même quelque chose, à commencer par Tars Tarkas, interprété par Willem Defoe.

Comme je le disais, c'est un film plutôt inattendu, car il n'a pas son quota de scènes dites spectaculaires, on a une scène très western dans une planète éloignée, mais je peux comprendre dans un sens l'échec (relatif) du film, car la communication très axée sur une nouvelle saga à la Star Wars fait que notre imaginaire, que l'on le veuille ou non, qu'on pense malgré nous au travail de George Lucas.
Autre chose qui joue en sa défaveur, c'est le fait qu'on ne retienne pas les personnages ; peut-être à cause de leurs noms compliqués à prononcer ou du manque de charisme de certains, on ne s'attache pas à eux, mais on retient surtout l'ambiance du film.

Cela dit, j'ai réussi à en faire abstraction la plupart du temps, et j'en retire un blockbuster vraiment intéressant, ce qui n'est pas courant, doté d'un visuel vraiment magnifique (Andrew Stanton, que dire ?), mais il en ressort un sentiment de gâchis, gâchis par rapport à la pormo exécrable de (on dirait que entre le trailer et le film, on parle de deux films différents) qui fera qu'on ne verra certainement pas la suite.
Boubakar
7
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le 16 sept. 2012

Modifiée

le 16 sept. 2012

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Boubakar

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