Le Parrain 2 des films d'action

Après son retour en fanfare sur les écrans avec le surestimé mais toutefois sympathique John Wick du duo Chad Stahelski / David Leitch, Keanu Reeves se lance dans une nouvelle franchise de films d'action, lui qui enchaîna les échecs commerciaux depuis Constantine en 2005. Suite directe du premier volet, cette fois-ci uniquement réalisée par Stahelski (son comparse est parti s'occuper de Atomic Blonde, ni plus ni moins qu'un John Wick au féminin), le long-métrage surprend par la qualité de ses scènes d'action qui ne faibliront pas des premières aux dernières minutes de film.

De plus, le scénario s'avère bien mieux écrit que son prédécesseur, non pas qu'il soit plus intelligent (John Wick doit désormais se battre contre un gros bonnet italien qui a mis une prime sur sa tête) mais bien plus envolé et riche en rebondissements bien amenés. Le mystère concernant le fameux Hotel Continental s'étoffe lui aussi et l'on en apprend un peu plus sur les règles qui l'entourent, façonnant une sorte de mythologie bienvenue quant aux codes des tueurs qui le squattent.

Une fois encore, les séquences d'action sont d'une efficacité redoutable, enterrant clairement celles du premier volet grâce à une maîtrise de l'espace édifiante et une diversité inattendue dans les divers affrontements qui peuplent le long-métrage. Débordant de nouvelles idées mais parfois incapables d'en tirer clairement profit, Stahelski parvient néanmoins à nous proposer une suite mémorable, jouissive et généreuse (le mot est faible), autant pour les amateurs d'actioners bourrins que pour les néophytes en manque de thrillers nerveux. John Wick 2 s'avérerait presque comme le Parrain 2 des films du genre. Un must-see.