Jongler avec la fièvre

Grand questionnement inter-racial de Spike. Mais il y a quelques couches en trop et finalement rien, mais rien de rien ne semble naturel. De plus, il y a là un gros casting qui a dû passer du bon temps mais qui surjoue considérablement. Anthony Quinn livre une prestation théâtrale aux grands gestes pompiers à s'emporter dans sa cuisine ce qui ne relève plus que du sketch. De même pour Samuel L Jackson qui ne lâche pas sa caricature, Robbins & Dourif sans aucune profondeur... Ce sont pourtant de "grands professionnels", sont-ils "mal dirigés" ? Mystère...

Des discussions/débats entre copines afros ou aboiements entre mecs blancs, sur un ton le plus naturel possible svp, à aborder didactiquement les thèmes du métissage, du racisme, de la relation amoureuse inter-raciale. Nous sommes ici plongés dans un monde où on ne parle que de ça, où il n'y a pratiquement que ça ! Car il y a aussi les ravages du crack et Spike aurait aimé pouvoir faire quelque-chose contre ce fléau. N'empêche, toute l'ambiance auto-satisfaite du film laisse supposer que les truffes en ont eu pour leur compte ...et de première qualité !

Mis-à part les invectives d'une communauté vis-à-vis de l'autre et inversement, le film omet de nous rabattre sur le caractère humain prévalant, tel qu'une rencontre entre deux êtres peut-être suffisamment nourrie sans qu'il ne s'agisse de convoiter la peau ou le statut social de l'autre !