Débile et flamboyant, j'ai adoré. Que je m'explique : le cinéma de divertissement a au moins une énorme vertu, un jour de grand vent, il divertit. Et ce délire visuel pétaradant, plein de vaisseaux, de tourbillons, de combats aériens, d'humour discret, de cités immenses baignées d'une lumière ultratravaillée, de héros à la psychologie épaisse comme du papier bible, de trahisons cousues de fils blancs et de rédemptions de dernière seconde remplit parfaitement son office. Tout y est beau et sain, les méchants dégustent, les gentils sont courageux (et américains) et l'humour triomphe; autant de défauts parfois rédhibitoires qui ici forment un tout particulièrement festif et léger que j'ai dégusté avec une belle insouciance, en appréciant au passage l'étrillage dans les règles d'un capitalisme avide et inhumain qui considère les planètes et les gens comme autant de marchandises à épuiser avec une rationalité de déments. Tout bon, quoi.