Quatre ans après Le Monde Perdu, voici qu'arrive sur les écrans une seconde suite à Jurassic Park, suite que personne n'attendait vraiment, surtout après le désistement de Steven Spielberg. Hélas, là où le premier film dénonçait la science qui ne cesse de repousser ses limites et où le deuxième critiquait l'engouement des hommes à vouloir s'approprier des choses imperceptibles, on se retrouve ici en face d'un scénario plus sobre et déjà-vu que l'on croirait calqué sur des téléfilms médiocres passés inaperçus...


Plus axé sur l'aventure pure et dure en milieu hostile, Jurassic Park III reste en soi un bon petit film fantastique bourré d'action mais aussi malheureusement de défauts... En effet, si la mise en scène de Joe Johnston reste dynamique et plutôt soignée, l'ensemble manque cruellement d'envergure et peine à égaler les deux précédentes œuvres, violentes et palpitantes. Cette nouvelle séquelle propose donc une refonte du Monde perdu où c'est cette fois-ci le professeur Alan Grant (Sam Neill, sur le retour) qui revient malgré lui dans une nouvelle péripétie aux côtés d'un jeune paléontologue et d'une famille à la recherche de son fils, disparu sur le site B.


Et si l'acteur réussit à retrouver la fougue de son précédent rôle, on ne peut pas en dire autant des nouveaux protagonistes, exaspérants . Un manque de charisme évident s'empare de leurs prestations et en fait des personnages peu attachants (en particulier Téa Leoni, énervante). Qui plus est, nettement plus centré pour un public moins exigeant, ce troisième opus amène le spectateur dans une aventure plus propre, moins terrifiante et plus épurée.


Ainsi, ne comptez pas sur des scènes d'anthologie car ni les nombreuses attaques du nouveau venu spinosaure ni celle des ptéranodons ne nous feront vraiment palpiter, certains passages étant aussi ridicules qu'inutiles (l'intelligence poussive des vélociraptors ou encore le petit ado qui arrive à survivre huit semaines dans la jungle infectée de dinos). On passera également outre des effets spéciaux inégaux, que ce soit lors d'horribles animatroniques ou des images de synthèse moins réussies (pourtant toujours signées ILM), faisant de Jurassic Park III un film fantastique pas forcément désagréable mais demeurant sans aucun doute l'épisode de trop d'une saga qui ne méritait pas de l'être.

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le 15 avr. 2019

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