Kick Asshole

Un Daredevil pour ados débiles

De ce film, j’en attendais beaucoup, en ayant entendu beaucoup de bien. J’ai été très déçu et regrette amèrement d’avoir perdu 2h de ma vie à regarder cette pure daube.
Pourtant, sur le papier, le scénario parait attrayant : je m’attends donc en toute logique à un film anti-héros, ou plutôt anti super-héros / super anti-héros. Il n’en est rien. Même Nicolas Cage m’a déçu, en sous-sous-joker. Il n’y a pas vraiment de « gentil » dans ce film. Le « héros » est une victime, il n’est pas gentil, il est fragile. Le « looser » de base, comme l’aime un cinéma qui se plaît à en faire des tonnes pour plaire à un public qu’il doit certainement estimer être composé de mêmes « loosers », éternels amateurs dans tous les domaines de la vie. Non, tous ceux qui lisent des comics ne sont pas des no-life. Le pire, c’est que je pense que ce film est fait pour que ceux que ses réalisateurs pensent être des « geeks » s’identifient au héros. LOL. Dire qu’ils ont osé citer ma série préférée : Lost. Dont je n’ai toujours pas vu la fin, soit dit en passant… Mais je suis en train de m’identifier à Kick-Ass ?! Argh. Ce film aura ma cape, euh, ma peau. Bref, revenons-en à notre critique. Car je suis tout, sauf un amateur de Blockbusters Hollywoodiens contrefaits passif et consentant.

Pour en revenir au film, voici précisément ce qui ne m’a pas plus :
Les clichés : Kick-Ass couche avec son amie de bahut juste après lui avoir dévoilé sa véritable identité. Youpi.
Attention spoiler (quoique, sans être un super-héros, vous avez peut-être déjà deviné la fin du film) :

Les séquences : Pas de transition entre la présentation du personnage de Kick-Ass et celui de Hit Girl. Je ne comprends pas le lien entre ces deux. J’ai encore du mal à le comprendre même à la fin du film.

La morale : directement pompée de Spider-Man, dans le plus pur plagiat de, à savoir, je cite, « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités». (Alerte spoiler activée) Dans Kick-Ass, vous aurez droit à :

La violence : Les scènes gores mettent Tarantino au placard. Elles mettent surtout en avant une jeune fille de 11 ans. Fille qui commet, du début à la fin, des meurtres en série, faire-valoir d’un psychopathe en guise de père. Les replays de Malaise Tv n’auraient pas fait pire. Kick-Ass met la barre vraiment très haut en matière de ridicule. L’Américain refoulé qui dort en moi qualifierait ces séquences de « insane » (malsain, absurde, insensé). Ou alors je ne comprends pas l’humour – si on peut parler d’humour et non de tragédie - au x° degré de ce film.
Ce film fait l’apologie des armes chez soi, à la maison. Je déteste le surarmement. On sait où cela mène (de mon point de vue, les pays dont les citoyens s’arment en masse sont un des prémices de la guerre). Vive les super-héros.

Seul point positif : la musique.
… Ah, non, je n’avais pas écouté le générique jusqu’à la fin – Marvel oblige.

Je n'avais pas vu pire depuis Cyprien. Et encore, je suis comme Kick-Ass : trop gentil. Ma bonté me perdra et accessoirement fera de moi le prochain justicier masqué façon Rey Mysterio bisounours qui fera les gros titres au JT de 20h. Merci Kick-Ass de me vendre du rêve.