Après X-Men Le Commencement en 2011, Matthew Vaughn nous revient avec un film d’espionnage fun et décontracté. Comme il l’avait fait avec Kick-Ass en 2009, Mister Vaughn joue avec les codes du genre (ici l’espionnage) pour mieux les détourner et s’amuser avec. Jamais dans la caricature ou la parodie poussive, Kingsman (tirée des comics éponymes) est divertissant et offre peu de temps mort. La bande-annonce pouvait craindre le cliché habituel du choix des civilisations entre un « aritocrate » (Colin Firth) et un jeune de la classe populaire (Taron Egerton), mais le réalisateur joue justement avec ça pour mieux tordre le problème à coup de citations et de punchlines lancée par un Colin Firth en grande forme et qui est a fond dans son rôle. On l’imagine sans mal en espion britannique classe et dangereux à la fois. Le personnage de Taron Egerton est lui aussi très intéressant et ne sombre aucunement dans le cliché. La relation maître/élève fonctionne très bien et la phase apprentissage (passage obligé lorsque l’on veut lancer une licence ou présenter ce genre de personnage) n’est pas trop longue, comme on pourrait le penser ou comme on pourrait le voir dans ce genre de film. En termes de réalisation, l’ami Matthew s’amuse toujours comme un fou et nous offre des scènes totalement dantesques (la scène de l’église par exemple). Le film n’est pas avare en bonnes idées visuelles surtout vers la fin.
En conclusion, un film fun et divertissant à voir