Après un Bee-Movie quelque peu décevant, les studios DreamWorks Animation reviennent en force pour un dix-septième long-métrage des plus réussis. Grandement influencé par les kung-fu comedies chinoises, Kung Fu Panda nous entraîne dans une passionnante aventure entremêlant action, burlesque et valeurs ancestrales, le tout dans une cohésion parfaite. Dès la scène d'introduction animée en 2D, nous sommes plongés dans une bonne humeur agréable qui ne nous quittera pas tout le métrage durant.
Si le scénario ne réinvente rien et use de ficelles épurées depuis belle lurette, il demeure néanmoins efficace, notamment grâce aux frasques omniprésentes de Po, gros panda balourd fan de kung-fu qui va apprendre (difficilement) les aléas de cet art martiaux faits de sacrifices et de douleurs par le biais de son nouveau maître, Shifu, un petit panda rouge dont les limites de sa patience se retrouvent à leurs retranchements. L'alchimie fonctionne à merveille, ce qui n'est pas le cas avec ses compagnons de fortune, les Cinq Cyclones, au final sous-exploités, si ce n'est pour Tigresse, leadeuse du groupe acariâtre et quelque peu jalouse.
Si beaucoup de passages demeurent évidemment prévisibles, Kung Fu Panda vaut surtout pour son action démesurée mélangée à des gags drôlissimes autour de magnifiques décors et d'une animation soignée, très fluide, nous explosant la rétine à grands coups de combats aussi dantesques que rigolos. Agrémenté d'une philosophie de comptoir enfantine, le long-métrage amusera autant les grands que les petits. Ainsi, Kung Fu Panda est de loin l'un des meilleurs films produits par DreamWorks Animation, original et bien rythmé, nous faisant oublier les dernières frasques ratées du studio.