Bon et bien, ça y est, j'ai terminé la saga Antoine Doinel.
Antoine, ce personnage qui a tout pour être antipathique avec un Léaud qui fait de lui une caricature de parisien à la longue mèche insupportable et autocentré, mais qui dégage une sympathie folle malgré ces défauts évidents.
Ce dernier film reprend énormément les opus précédents, en particulier le segment Antoine et Colette tiré d'un long-métrage à sketches que je n'ai pas vu. J'ai été très surpris de voir Dorothée et Dani dans ce film, enfin, surtout Dorothée. Marie-France Pisier est sublime aussi. Ces nouveaux personnages servent de prétextes à de nouvelles sous-intrigues, pas les meilleures jamais écrites, mais ça fait le café comme on dit.
C'est le défaut de ce film pour moi, j'ai eu l'impression que Truffaut voulait tellement en finir avec son personnage qu'il s'est senti obligé de tout récapituler pour se mettre son spectateur dans la poche. Alors pour moi, ça a marché car je suis plutôt faible quand on me prend par les sentiments, mais je comprends tout à fait que ça n'ait pas pris sur d'autres. D'autant que l'histoire d'Antoine avec Sabine n'est pas des plus passionnantes.
Mais honnêtement, je ne peux que remercier Truffaut d'avoir fait ces 4 films et créé ces personnages si singuliers (Antoine, ses parents, Christine, le petit Alphonse, Colette, Sabine...). C'est finalement une saga inégale pour moi mais passionnante à regarder, avec ce sale gosse qui devient trentenaire après un mariage, un bébé et un divorce.