Emmanuel Mouret base la totalité de sa filmographie à l'amour, à la femme, aux désirs et celui-ci ne déroge pas de ses habitudes, et je dirais même qu'il ressemble à un best-of de ce qu'on connaissait de lui.

Le film est un ensemble de petites histoires, qui concernent la naissance d'un amour ou l'envie de voir ailleurs.
Attention, il faut savoir que Emmanuel Mouret est un fan absolu de Eric Rohmer, et ça se ressent dans le rythme indolent, dans la diction des personnages (certains donnent l'impression de lire un prompteur), le silence entre chaque phrase, et une certaine naïveté qui en découle.
Comme dans ses autres films, on y retrouve du Guitry, avec notamment la voix off de Philippe Torreton, voire des citations de poètes comme Pascal.

Mouret est décidément un homme étrange, car il va à contre-courant de l'exploitation de l'amour dans le cinéma français ; il est de ceux qui croient aux sentiments, et non aux coucheries soudaines, aux caresses en lieu et place de la violence, et à une façon magnifique qu'il a de filmer ses actrices, car on le sent "amoureux" d'elles.
D'ailleurs, plusieurs d'entre elles (Frédérique Bel, Ariane Ascaride, Judith Godrèche) ont joué dans ses précédents films, il y a aussi de nouveaux acteurs, comme François Cluzet, Laurent Stocker, Gaspard Ulliel ou encore Elodie Navarre. D'ailleurs, cette dernière figure dans l'histoire où intervient Emmanuel Mouret, qui a ici un petit rôle.

Si on n'a pas aimé les précédents films d'Emmanuel Mouret, il est inutile d'aller voir celui-ci, car il est dans la même lignée. En ce qui me concerne, j'aime beaucoup cette tonalité, cette façon à la fois légère et grave de parler de l'amour, même si j'avoue qu'au bout de 7 films sur le sujet, la répétition se fait quelque peu sentir.
Boubakar
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le 30 mars 2012

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Boubakar

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