Souvent considéré comme un giallo, L’emmurée vivante est surtout un thriller paranormal dans lequel l’héroïne doit trouver le sens des images mentales terrifiantes qu’elle perçoit. Le film fait penser à Profondo rosso de Dario Argento mais aussi à tous les films, à commencer par Rebecca et Soupçons d’Alfred Hitchcock, en ce qui concerne le doute vis-à-vis de son conjoint. Il y a aussi évidemment une influence Edgar Poe auquel le titre français se réfère clairement. Lucio Fulci met ici de côté les effets gores, si ce n’est un clin d’œil dans la scène initiale, et s’attache surtout à la psychologie des personnages. Malgré un abus de zooms, et sans être un des meilleurs films du réalisateur comme on le prétend souvent, L’emmurée vivante se laisse voir avec beaucoup de plaisir. Le film vient tout juste d’être réédité en blu-ray dans une très belle copie aux éditions Le chat qui fume, avec plusieurs bonus, dont une analyse extrêmement intéressante de Jean-François Rauger.