Un petit empereur...

Certes la reconstitution de Paris sous l'époque napoléonienne est d'une grande précision. La reconstitution des batiments et des costumes est une vraie réussite. C'est spectaculaire, on est dans "l'entertaiment" à l'américaine. Le budget, il est là, dans les décors, dans les scènes de marché, dans les travellings qui explorent des quartiers entiers de ce Paris historique. Bien que l'on puisse peut être lui reprocher son côté "Disneyland". Tout est à sa place au millimètre près.
C'est aussi un film de "tronches". On (re)connait tout ces seconds rôles et leurs visages "expressifs" pour essayer de donner un peu d'épaisseur à leur rôle.
Mais c'est pourtant là que le bas blesse. On a plus l'impression de voir une succession de scènes plus ou moins abouties, mais dans lesquels la "psychologie" des personnages manque vraiment d'épaisseur. C'est vrai que cet "Empereur de Paris" s'oriente du côté du divertissement mais il aurait gagné à mettre plus de continuité dans la description des personnages. De leur donner une dimension plus humaine et moins superficielle.
Les dialogues sont tristounets. On enfile les citations comme on enfile des perles. Le personnage de Fouchet en est le plus bel exemple. Chaque dialogue est une sentence profonde mais qui tombe à plat. La contesse russe est elle aussi bâclée. Elle arrive comme elle repart. Sans que l'on comprenne la raison de sa présence.
La réalisation est un peu décevante. C'est plat, "appliquée" mais sans prise de risque. C'est peut être cela le défaut principal de ce long-métrage. Richet a réalisé un film grand public, formel mais qui jamais ne sort des sentiers (re)battus d'une narration bien "fade".
Au final, on ne s'ennuie pas, mais on ne vibre pas...