Après avoir joué dans nombre de westerns mémorables, voilà que l'ami Clint réalise son premier. L'ombre des westerns dans lesquels il a joué plane bien entendu sur ce film. Certains plans, le mythe de l'homme sans nom, le mystérieux inconnu qui arrive en ville, au passé et aux intentions floues. Mais Clint a l'intelligence de ne pas faire de copier/coller. Son film s'avère sombre et violent. Son personnage est loin d'être un inconnu au grand cœur. Oh, il aide les amérindiens du coin, nomme le souffre douleur du coin shérif et maire, semblant rétablir la balance morale. Mais à côté de ça, il a la gâchette bien facile, viole une femme dès son arrivée (l'image de la femme est loin d'être un exemple ici) et n'hésite pas à profiter de la situation. Mais peut être est ce voulu. En effet, dans les films où il joue un rôle sans nom, plus une représentation d'un archétype, où l'identité du personnage n'a pas d'importance, ici le téléspectateur s'interrogera sur son identité, certains indices laissent à réfléchir sur qui est cet homme et où il veut en venir. La nomination du nain aux postes important, la nomination de la ville en "hell", la recoloration de toute la ville en rouge, le traitement fait au village semble penser à une vengeance, où presque une message biblique. Simple étranger de passage profiteur? Quelqu'un ayant quelque chose à reprocher à cette ville? Un esprit vengeur ? Là où la VF ne semble pas laisser planer le doute, je préfère largement la fin en VOST. Ambiguë, elle laisse planer le doute jusqu'au bout, pouvant faire passer le film dans le fantastique selon le choix du spectateur. Et ça, j'aime beaucoup.