Etiquetté biopic translucide (besttosee)

Saisi d'un ennui profond, The Man who knew infinity aura probablement le mérite de réveiller en chacun la fibre critique qui sommeille en lui. Grande afficionada des biopics, la déception n'en est plus que grande. L'histoire de vie riche en émotions et rebondissements de Srinivasa Ramanujan, un des plus grands mathématiciens de notre temps, perd tout attrait sous la réalisation de Matt Brown dont c'est le deuxième et espérons-le le dernier film. Preuve en est qu'il ne suffit pas d'embaucher l'acteur indien le plus célèbre dans les pays occidentaux pour réussir un film. Le jeu d'acteur de Dev Patel, si brillant et touchant dans Slumdog Millionnaire, sonne ici faux. La gestuelle est outrancière. Le script manque de force et d'originalité. Si touchant dans le film qui l'a fait connaître, l'acteur touche ici aux limites d'un pathos mal dosé. Outre les scènes ridicules qui permettront au moins de ne pas s'assoupir dans cet océan de médiocrité, le téléspectateur ne peut que se révolter devant la platitude de la mise en scène. Les effets de style sont inexistants. La musique est mal exploitée. Tout respire la banalité. Il semble incroyable de parvenir à un tel résultat (si insipide et terne) lorsque l'on connaît l'incroyable parcours de vie de l'homme dont le film s'inspire. Généralement hostile aux étiquettes qui enferment les choses dans une catégorie en les privant de toute liberté, il me semble pourtant nécessaire de classer ce film dans la case des biopics translucides. The man who knew infinity est le genre de production qui finira en téléfilm à regarder un jour pluvieux de vacances chez mamie qui n'a pas la Tnt et qui ne sait pas ce qu'est un Dvd.