subtilité et introspection

Dans les années 70 , Un horloger Lyonnais sans histoires voit sa vie bouleversée lorsqu'il apprend que son jeune fils a commis un meurtre.
Alors qu'il essaie d'en comprendre les circonstances, aidé par un Commissaire de police compréhensif et bienveillant, sa quete se transforme en une introspection sur la nature de sa relation avec son fils, qu'il aime et dont il se sent proche , tout en réalisant qu'il ne le connait pas
La mise en scène de Bertrand Tavernier, dont c'est le premier film, est extremement simple et dépouillée. ..
La direction des acteurs est en revanche extremement subtile et donne au film son interet, sa sensibilité et sa véracité .
Bien sur Noiret est formidable (mais l'as t-on déjà vu mauvais?), bouversant et plein de nuances et porte le film par une présence et une sensibilité de tous les instants . Mais les personnages de Jacques denis et de jean rochefort sont très juste eux aussi ....
Je ne sais pas si l'Horloger de saint Paul est un film inoubliable , s'il n'a pas un peu vieilli mais l'angle par lequel son histoire est traitée est assez unique et plein d'une humanité et d'une subtilité et d'une justesse rare qu'il n'est pas simple de retranscrire au cinéma ...
C'est donc un travail d'orfevrerie , comme peut l'etre celui d'un horloger.