Tout d’abord, je tiens à vous dire que je suis un grand fan de Clint Eastwood, j’aime quasiment tous ses films et en particulier cette saga. L’inspecteur Harry est un emblème du cinéma américain des années 70, novateur en ce qui concerne la justice par la violence dans le monde moderne.
À la manière de la trilogie du dollar, Clint incarne un héros solitaire en quête de justice. Ceci dit la différence se marque par l’époque ou se déroule les faits, la société contemporaine des années 70 est faite de règles et de lois qui protègent aussi bien les gentils que les méchants.
Le personnage d’Harry Callahan que campe Clint, est un inspecteur de police, qui ne comprend pas toutes ces règles. Pour lui, le méchant doit être soit incarcéré soit dissous, c’est aussi simple que ça. Il ne valide pas le fait que la société peut protéger des criminels par des lois mal pensés. Il fait donc justice à sa façon et ne rentre jamais dans le rang.
Ce personnage est intéressant pour plusieurs raisons, tout d’abord, on se reconnaît totalement dans la façon de penser du héros, pourquoi les lois protègent-elles des criminels en puissance ?!
Mais le héros incarne également, le bon comme le mauvais, si son but principal est de rendre justice, il n’évoque aucun remords ni ne l’esquisse sur son visage, lorsqu’il abat un homme ou qu’il perd un partenaire.
Son visage fermé, et ses répliques crues font du policier un homme qui parait n’avoir aucun sentiment, la hiérarchie l’emmerde tout comme la bureaucratie, pour lui le boulot, c’est le terrain et il ne faut pas mettre de gants.
L’ambiance seventies est un véritable atout pour ce genre de polar, on baigne aussi bien dans une nouvelle vague de violence, que d’ouverture vers la modernité. Les looks vestimentaires, les bagnoles ainsi que les décors urbains de San Francisco, apportent au film un style bien ancré.
Lors de sa sortie, le film fit beaucoup débat, la violence des scènes et la vision du justicier provoquèrent des débats. Aujourd’hui, ça peut faire sourire, mais le film à sa dose de violence et de sang qui à l’époque pouvait choquer. Clint développe en plus un policier qui fait justice sans réellement respecter la loi, à la limite du machisme et du fascisme et quasiment immorale.
Pourtant, le film est un succès, son interprète n’y est certainement pas pour rien, son charisme à l’image et ses répliques qui tuent aussi vite que ses balles font mouche, et la mise en scène est parfaitement maitrisé.
Pour ma part, ce premier volet est un bijou que je ne me lasserai jamais de regarder.