Avez-vous déjà réalisé un de vos rêves?
Pas le rêve que vous avez fait cette nuit en vous tripotant l’asticot. Non, un rêve de gosse. Un rêve qui vous tenait à cœur. Et quand je dis de gosse, disons plutôt de jeune adulte. Les rêves qu’on fait enfant sont rarement réalisable.


Moi, quand j’étais gosse, je rêvais d’être chanteur. C’est raté. Je joue de la guitare, mais bon, en fait, ça m’aurait pas plu. Me mettre en scène devant des gens, c’est pas mon truc.


Quand j’étais ado, je rêvais d’être prof. C’était un rêve accessible, déjà plus lucide. J’y suis pas arrivé. Je travaille quand même vraiment pas loin des écoles, en lien avec les profs et surtout des enfants, donc c’est cool. Et puis, ma carrière est loin d’être finie, une reconversion est toujours envisageable. Autant chanteur j’ai lâché l’affaire, autant prof…


Quand j’étais jeune adulte, j’avais un autre rêve. Accessible, mais qui demandait pas mal d’investissement. Je suis heureux parce que cette année, je l’ai accompli. Ça ressemble pas tout à fait à ce que je m’imaginais, mais c’est fait. Ça m’a pris cinq ans. C’était un chouette parcours et je vais d’ailleurs m’y relancer. J’ai agrandi mon rêve.


J’ai rêvé souvent aussi de trucs un peu fous. De paysages arides baignés d’une lumière éternelle. De me perdre dans un bouquin que j’aurai moi-même lu et réécris. De me promener dans un château hanté par l’âme d’un poète solitaire. De chevaucher de vieilles juments au bord de l’extinction en tirant les ficelles du théâtre de la vie. De reprendre l’avantage à la treizième téquila et faire s’enfuir le diable et la mort dans les brumes d’une cascade translucide. De traverser un désert à la recherche du trésor oublié d’un galion espagnol. D'ouvrir mon âme aux baisers du vent sous l'étendard bleu du ciel. D’attendre au croisement, sous un arbre mort, l’homme qui attends la mort. Et de partir au soleil couchant, m’inventer de nouveaux rêves, de nouvelles chimères, pendant que le vent fait danser la poussière sur des chemins de terre battues.


Ce qui compte, c’est de rêver. De rêver tout le temps. Et de toucher ses rêves du bout de ses doigts.


Tiens ? J’ai oublié de parler du film. Ou pas.
Bah, allez le voir et laissez-vous rêver.

villou
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le 28 mai 2018

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villou

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