Du génie à l'état pur.
Les situations s’enchaînent, les dialogues défilent, les acteurs s'agitent et on sent presque le regard hilare du réalisateur dans notre dos, comme si il pariait intérieurement sur la minute de son oeuvre à laquelle le spectateur allait enfin se rendre compte de la supercherie et se barrer de la salle en soupirant.
Si un jour un esprit malade se lançait dans la création d'un loto "film de merde", il trouverai là de quoi remplir son carton à tous les coups.
Histoire tirée d'un vague bouquin pour adolescent : Yes.
Acteurs masculins pré-pubères tirés au hasard dans la mafia habituelle : Yes.
Actrice principale de talent réduite à l'état de clown malhabile : Yes.
Grand méchant introduit comme un gars cool, mais cramé d’emblée car incarné par Liev Schreiber : Yes.
Logique primaire balancée aux oubliettes (Papa pourquoi elles roulent leurs voitures ? Bon on s'en fout en fait) : Yes.
Tentatives de cinéma en se prenant pour Tarkovski parce qu'on filme deux silhouettes marchant sur une voie ferrée à contre jour : Yes.
Entrainement militaire de haute qualité transformant des gosses de huit ans en machines de guerre en moins d'une semaine : Yes.
Connard de service qui trahi sa nature par amour pour une enfant qu'il a vu deux fois, et qui la séduit en se douchant dans un lac/coupant du bois à la hache/se sacrifiant pour elle : Yes.
Discours profond visant à expliquer que l'amour/l'espoir/la vie/la paix c'est mieux que la haine/la peur/la mort/la guerre : Yeeeees.
Fin ouverte pour balancer de la suite en cas de succès et continuer à massacrer le cinéma en toute impunité : Yes.
Carton Micheline ! Envoie le baladeur MP3 Sony, le panier garni et l'essoreur à salade.