Cette ballade dans l’Ouest américain se raconte en six couplets, quelques chansons et des cartouches à foison.
Le livre imagé s’ouvre page après page, chapitre après chapitre. Les mots sont délicats et poétiques. S’illustrent un blanc Lucky Luke tirant moins vite que l’ombre, un gibier de potence à la corde au cou, un homme tronc au regard inquiet, un orpailleur fiévreux et son Kid fumeux, une pionnière prisonnière du désert et deux chasseurs en prime dans une diligence. Ces duels au soleil sang pour sang mêlent justiciers et salopards, morts ou vifs, ainsi que quelques Comanches pour parfaire ce beau décor qui mue saison après saison. Ce pays où l’on achève bien les chevaux n’est pas fait pour vivre vieux.
Même si l’on aurait aimé qu’elles se répondent davantage, ces six pépites à suspens brillent par l’humour absurde des deux frères et leur ironie subtile. Quand la comédie éclate, la tragédie cavale à sa rescousse.
(8/10)
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.com